Cette maladie, mal connue du grand public, concerne de plus en plus de personnes surtout après 60 ans où elle a fait plus de 1 % de cette classe d’âge. L’anomalie à l’origine de cette maladie a été mise en évidence récemment et devrait permettre améliorer la compréhension et le diagnostic de la maladie.
Un lecteur, parkinsonien, nous présente la maladie et ses traitements, dont la chirurgie, qui permet des résultats
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
Il s’agit d’une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive nerveuse (neurones du cerveau) ; la zone du cerveau atteinte joue un rôle important dans le contrôle des mouvements.
Comment diagnostiquer la maladie de Parkinson ?
- Le premier signe est clique et concerne la combinaison d’au moins deux troubles moteurs : une difficulté progressive à exécuter les mouvements automatiques, une raideur musculaire et le tremblement de repos. A noter qu’il existe des formes tremblantes et des formes non tremblantes
- Le deuxième élément est anatomique et lié à la raréfaction des neurones de certaines régions du cerveau, des anomalies invisibles au scanner ou à l’IRM.
Le diagnostic repose sur des tests moteurs simples effectués par le neurologue lors d’une consultation.
D’un patient à l’autre, la maladie ne touche pas, de manière uniforme, la motricité, la raideur et le tremblement. Il y a une grande variabilité des signes de la maladie liée à la motivation, au stress, à l’activité physique.
De plus, la maladie évolue, souvent assez lentement avec des différences d’une personne à l’autre.
Le traitement médicamenteux
Depuis les années 1970, un médicament efficace sur les principaux symptômes est proposé.
La diminution de la dopamine cérébrale dans le cerveau, indispensable au contrôle de la motricité est compensée par un traitement cherchant à la remplacer.
Ce traitement antiparkinsonien doit être très bien dosé; en excès, il provoquera des mouvements incontrôlés et sous dosé, des blocages.
D’une manière générale, le traitement pris 20 minutes avant le repas agit plus vite et mieux.
Cependant, ce traitement est loin de supprimer de manière constante tous les symptômes.
Les traitements chirurgicaux
À l’heure actuelle, deux techniques permettent d’améliorer sensiblement la qualité de vie :
- La stimulation cérébrale profonde consiste à mettre en place une électrode de stimulation dans une petite zone du cerveau afin de corriger les dysfonctionnements provoqués par l’absence de dopamine. L’électrode est reliée à un stimulateur (pile) placée sous la peau ; la stimulation cérébrale profonde s’adapte à l’état moteur du patient et accompagne la maladie pendant les années après l’opération ; le traitement médicamenteux est considérablement réduit.
Cette intervention peut être proposé à environ 15 % des patients âgés de moins de 70 ans (au-delà, le risque de complications augmente) et qui répondent bien au traitement par médicament.
La qualité de vie est transformée avec une amélioration souvent spectaculaire de la motricité. - Les greffes de cellules foetales produisent de la dopamine apportent un certain bénéfice, avec toutefois le risque de ne pas pouvoir contrôler l’efficacité de la greffe.
L’état actuel de la recherche
Une meilleure compréhension des mécanismes à l’origine de la perte des neurones devrait permettre le développement de traitements capables de ralentir, voire de stopper le processus de la maladie.
Un conseil personnel
Un médecin généraliste, compte tenu de la fréquence de la maladie, rencontrera peu de patients parkinsoniens ; il est donc préférable d’être pris en charge par un neurologue si possible spécialisé.
Ne pas hésiter à consulter dans un service de neurologie à l’hôpital.
La maladie de Parkinson est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie
Gérard Deberon Article paru dans le Courrier des retraités du mois du 4ème trimestre 2015
Lien vers le site : http://www.retraites-ufr.com