Dans un contexte économique de plus en plus difficile et face aux incertitudes pesant sur l’avenir de notre système de retraite, 71 % (1) de nos concitoyens, se disent préoccupés par leur niveau de vie au moment de leur cessation d’activité professionnelle, quand 80 % d’entre eux affichent leur inquiétude quant au montant de leur retraite.
Mais si nous sommes nombreux à nous inquiéter pour l’avenir, un français sur deux seulement déclare épargner pour sa retraite, de façon régulière ou non.
Or, bien vieillir, c’est avant tout avoir les moyens de continuer à subvenir à ses besoins, se divertir, mais surtout se soigner, préserver ses proches des soucis financiers lié à une éventuelle perte d’autonomie, et anticiper les conséquences d’une disparition prématurée.
Conscients de ces préoccupations, et en complément des prestations servies par les caisses d’assurances sociales obligatoires, mutuelles, caisses de retraite complémentaires, assurances, et banques ont mis au point une large gamme de produits destinés à pallier les conséquences conjuguées de la baisse de revenus liée au départ à la retraite, et de l’accroissement des dépenses de santé, d’assistance, voire de disparition.
On peut citer, entre autres,
- Les « complémentaires retraite », qui prévoient le versement d’un capital ou d’une rente venant s’ajouter à la pension légale,
- Les « Complémentaires santé », qui prévoient les hospitalisations et/ou les dépenses de santé exceptionnelles,
- Les « Assurances dépendance », qui viennent en complément des aides légales, pour financer tout ou partie des dépenses liées à la perte d’autonomie,
- Les « Prévoyance-décès et/ou Assistances-Obsèques » qui soulagent les proches des frais et dépenses liées à la fin de vie.
Chacun de ces produits correspond à un besoin particulier, qu’il convient, avant tout, de déterminer, d’évaluer, et de d’envisager avec sa famille, quelque soit son âge.
Il conviendra alors, après cette première démarche, de se rapprocher de sa mutuelle, de sa banque, de son assurance ou de sa caisse de retraite afin de déterminer quelle offre convient le mieux à ses propres objectifs.
Anticiper le poids des ans, prévenir les maux de l’âge, c’est aussi, et avant tout un acte d’amour ! Pensez-y !
(1) Observatoire Français des Retraites 11ème vague – Avril 2013
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Interview de M. Loup de Fremenville, DG d’AXA Caraïbes
La Martinique va connaître, dans les 15 prochaines années, une accélération du vieillissement de sa population. Les assureurs se préparent-ils à ce choc socio-économique ?
Bien sûr, les assureurs sont pleinement conscients de cette évolution sociétale.C’est un sujet auquel les Martiniquais vont devoir se préparer tout comme de très nombreux pays. La métropole ainsi que toute une partie de l’Europe devront faire face à cette même problématique.
Ces dernières décennies les progrès de la médecine ont permis d’allonger considérablement la durée de vie de nos concitoyens. Mais dans le même temps, nous sommes confrontés à une baisse constante du nombre d’actifs, donc de cotisants.
Il ne sera pas possible d’échapper à cette donnée et les assureurs l’ont bien compris. Leur devoir est maintenant d’informer et convaincre la population de ne pas être attentiste.
Sentez-vous chez les Martiniquais une inquiétude particulière face a leurs conditions de vie après leur retraite :
Les Martiniquais commencent à prendre conscience des risques liés à une trop grande insouciance où les sujets financiers seraient abordés au jour le jour. Aujourd’hui la durée de vie s’est considérablement allongée et une autre vie, beaucoup plus longue, débute après la retraite.
Les liens familiaux sont malheureusement plus distendus qu’autrefois, et la prise en charge de « nos ainés » n’est plus toujours assurée. Il est donc important de préparer suffisamment tôt sa retraite pour pouvoir s’assumer financièrement tout au long de sa vie.
La possible survenance d’une maladie invalidante ou une perte d’autonomie, ou d’un décès brutal, constituent-elle une préoccupation ?
Bien sûr, d’autant que des maladies comme Parkison ou Alzheimer sont de plus en plus répandues. La perte d’autonomie ne concerne d’ailleurs pas que les personnes âgées, il suffit de regarder le nombre d’invalides suite à des accidents de la route.
La majorité des parents souhaitent, par ailleurs, voir leurs enfants réussir dans la vie. Mais en dehors de l’amour porté à ses enfants, nul n’est à l’abri d’un accident ou d’une mort brutal. La vie est trop dure aujourd’hui pour vivre de manière insouciante.
Il est du devoir de chaque parent, même modestement, de prévoir un capital pour que leurs proches puissent se retourner en cas de « coup dur ».
Quels produits les assureurs sont-ils en mesure d’offrir aux Martiniquais qui souhaiteraient se préparer financièrement aux risques liés à l’âge, et au grand âge ?
Les assureurs proposent de très nombreux produits pour permettre à chacun de préparer sa retraite, ou de se prémunir des conséquences d’un décès ou d’une invalidité. Aujourd’hui, les produits liés à la Dépendance connaissent également un franc succès.
Mais en dehors des produits, il est primordial d’être bien conseillé.
En effet, les besoins et les capacités financières d’un individu ne sont jamais identiques. La situation familiale et professionnelle de chacun doit être analysée. On ne peut traiter de la même façon monsieur X enseignant de 30 ans avec 1 enfant de 18 mois de madame Y expert comptable qui a 2 enfants majeurs.
En résumé, un assureur doit être en mesure pour chacun de ses assurés d’établir un vrai bilan de sa situation afin de lui proposer des solutions adaptées à ces besoins.