Selon une étude, en France, une personne de plus de 65 ans sur trois, est victime d’une à plusieurs chutes par an. Ce sont deux millions de personnes touchées, lesquelles se retrouvent fragilisées. Quelques moyens efficaces de réduction et de prévention facilitent la vie de ces personnes souvent sensibles, souffrant de désorientation.
Mal épidémiologique
Tomber du sol est souvent indépendant de sa volonté. Les personnes âgées forment le public le plus à risque en raison des déficiences sensorielles neuromusculaires et ostéo-articulaires qui résultent du grand âge, de pathologies, ou du trouble tant de la vison que de l’équilibre. Si les chutes ont des conséquences physiques parfois invalidantes, fractures, luxations, entorses, hématomes ou plaies profondes, c’est le choc psychologique dont résulte le plus souvent une perte de confiance en soi. Le traumatisme, de l’ordre de 8 % des chutes sera fonction du moment et de l’intensité de ces dernières. Après 85 ans, les chutes concernent la moitié de seniors, provoquent 12 000 décès par an et conduisent à une réorientation en institutions spécialisées.
Evaluer les risques
L’autonomie des seniors doit être préservée des chutes mécaniques, par malaise ou spontanées. L’aide d’un ergothérapeute peut alors s’avérer très précieuse. Il sera chargé de mettre en lumière les lieux où les chutes surviennent fréquemment. Ceux où l’on passe du temps, comme la cuisine, les lieux aux sols glissants, salle de bain ou les endroits périlleux comme les couloirs, les escaliers, les cours et jardins. Plus le lieu est éloigné, plus le risque de chutes augmente. Il existe également d’autres facteurs précipitants tels que les vêtements mal adaptés, un mauvais éclairage, la dénutrition ou l’utilisation de substances diminuant l’état de vigilance.
Les moyens primaires de réduction du phénomène
Pour les sols glissants, il faut installer des tapis antidérapants. Les couloirs doivent être munis de rampes avec des empoignures ergonomiques, voir pour plus de confort, dans les escaliers longs et en colimaçons, un siège monte-escalier électronique. Ainsi, seront évitées les dégringolades tête la première ou l’inévitable fracture des membres inférieurs. Pour les marcheurs instables, les jardins aux pavés durs remplaceront les gravillons.
L’environnement de la cuisine reste le plus souvent difficile à réaménager. Le lieu d’habitation originel doit être en conséquence adapté. Les cale-portes permettent de garder les portes ouvertes sans risque qu’elles claquent ou effraient la personne qui passe d’une pièce à une autre.
Les proches constituent un soutien moral et psychologique on négligeable, en que, avertis, ils conseillent le parent fragile et l’aident à se vêtir de matière plus sûre.
Pour la toilette intime, les salles de bain se verront équiper de tapis de douche, de barres d’appui murales et de poignées de bain. Pour les toilettes, un rehausseur de siège fera l’affaire.
Le mode préventif, un moyen rassurant
Quel que soit notre condition physique ou notre âge, un déséquilibre n’est pas exclu lors d’un déplacement banal dans sa maison. Et pour de nombreuses raisons, nous perdons l’équilibre et plus tard notre autonomie.
Selon le moment ou l’intensité, nous pouvons l’éviter ou non. Alors, commencent les calvaires emprunts de vulnérabilité et d’invalidité permanente.
Il s’agit alors d’évaluer note environnement quotidien au calme. Entrer et sortir de chez soi, se déplacer d’une pièce à l’autre, les chambres, leur disposition, le salon, la cuisine, la salle de bain ou les toilettes, comment les sécuriser au mieux ? La transformation ne se fera pas du jour au lendemain sauf dans les cas extrêmes. Les entrées et les sorties doivent avoir des mains courantes suffisamment longues, un paillasson peu épais, un éclairage suffisant dans les endroits sombres. Toutefois, il faut noter que les changements progressifs peuvent être utiles.
En conclusion, la chute résulte d’un événement multi-factoriel qui peut être évité par une prise de précaution souvent simple. Véritable problème de santé publique, leur prévention se fonde sur le dépistage précoce des états de santé qui se dégradent autant que la détection de l’environnement peu ou mal adapté aux personnes d’un page certain. Se prémunir revient à y penser dès à présent.
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