Bernard Bolosier, un septuagénaire dynamique, jongle entre remise de trophées et organisation de randonnées pédestres avec une équipe de passionnés. Sa vie de retraité bien remplie témoigne de sa détermination à rester actif. C’est un fervent défenseur de l’animation socio-culturelle, un domaine qui a occupé une place centrale tout au long de sa vie.

Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai consacré ma carrière à l’animation socio-culturelle. Mon intérêt pour ce secteur a débuté après avoir travaillé en tant que moniteur puis directeur de colonies de vacances au sein de la fédération des œuvres laïques (FOL). J’ai, par la suite, enseigné tout en continuant à m’impliquer dans ce domaine. J’ai suivi des formations et obtenu le diplôme d’inspecteur départemental de la jeunesse et des sports à la fin de ma carrière. Je n’ai pas exercé cette fonction pour rester en Martinique.
J’ai créé le centre culturel de Sainte-Anne et dirigé plusieurs Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC) dans différentes communes notamment à Saint-Joseph. J’ai également relancé l’activité de celle du Lamentin. C’est là que j’y ai terminé ma carrière à l’âge de 65 ans. J’ai été directeur d’équipements socio-culturels toute ma vie. J’ai aussi été formateur et membre de jurys dans ce domaine.
Plusieurs médailles (bronze, argent et or) m’ont été décernées pour mon engagement dans l’animation socio-culturelle en Martinique.
Je suis maintenant retraité depuis quelques années.
Vous dites que vous êtes un homme de conviction. Pourquoi ?
L’animation socio-culturelle est un domaine très exigeant. Il faut avoir confiance en ses projets malgré les obstacles et le manque de reconnaissance. Je me considère comme un militant culturel. Pour être animateur socio-culturel, il faut savoir être agent social, technicien, pédagogue, sociologue et porteur de projets. Mon engagement dans ce domaine repose sur ces convictions profondes.
C’est pourquoi, j’ai voulu les mettre en pratique. J’ai mis en place un certain nombre d’actions pendant ma carrière :
- Le festival de la clarinette. J’avais remarqué que la musique traditionnelle était en déclin
- Le rallye des majorettes
- La nuit des contes …
Etes-vous engagé dans des associations ?
Oui. J’ai été impliqué dans la création de plusieurs associations en parallèle de ma vie professionnelle :
- Je suis l’un des fondateurs du comité de la randonnée pédestre de la Martinique
- J’ai créé le rando tours il y a 20 ans pour l’association Randos sans frontière dont je suis le Président. Cette manifestation a lieu chaque année avec des thématiques différentes. Le thème de cette année était « Sur le chemin de l’autosuffisance alimentaire en Martinique ».
- Je suis à l’initiative de l’association Carrefour Barel Coppet. Elle décerne le trophée Barel Coppet avec l’objectif de valoriser les artistes de leur vivant. Nous avons honoré Mano Césaire, Marcé, Kali, José Versol pour ne citer que ceux-là.
Parlons de Rando sans frontière. Avez-vous beaucoup d’adhérents seniors au sein de cette association ?
La moyenne d’âge est d’environ 45 ans. Nous avons 200 adhérents dont de nombreux retraités. Nous avons un principe pendant nos randonnées car nous nous adaptons au marcheur qui a le rythme le plus lent. C’est pourquoi, nos activités sont accessibles à tous. Nous organisons deux randonnées par mois. Elles durent en moyenne 2 à 3 heures. Il y a différents niveaux de difficulté de 1 à 3. Nous évitons, cependant, les marches de niveau 3.
Nous accueillons aussi des touristes pendant nos randonnées. C’est, pour eux, un moyen de découvrir la Martinique autrement.
Notre prochaine randonnée aura lieu le 22 octobre autour du créole (A dan la vie nou) avec la participation de Judes Duranty et d’Edmond Mondésir.
Quels sont les bienfaits de la marche ?
Je vais vous citer mon adage favori dont je suis le créateur et que l’on trouve sur le site de randosansfrontiere : « La marche est l’une des premières activités physiques de l’humain et il s’en préoccupe jusqu’au bout de sa vie. Il l’utilise en trois phases, d’après un vieil adage, évoquant l’animal qui dit :
- Le matin est à quatre pattes (bébé).
- Le midi à deux pattes (jeune et adulte).
- Et le soir à trois pattes (âgé).
La marche relève donc bien d’une nécessité absolue. »
Pour moi, cette activité offre de nombreux bienfaits pour la santé. Elle contribue à l’équilibre mental et physique tout en réduisant le stress, la tension et le risque de diabète et le surpoids. Randonner à plusieurs favorise les interactions. Certains participants ont même noué des relations amoureuses !
De plus, la marche stimule la mémoire. En résumé, la randonnée est une activité qui contribue au bien-être et à l’équilibre des personnes qui la pratiquent, à la fois sur le plan physique et social.
Coordonnées
https://www.randosansfrontiere.net |
La rédaction vous conseille

Pratiquer la randonnée est un bon moyen de faire du sport
Faire du sport et, en particulier, la randonnée est bon pour les seniors. C’est une activité peu coûteuse qui peut se pratiquer à tout âge. Alors, n’hésitez plus : chaussez vite vos chaussures de marche ! La randonnée a des effets bénéfiques sur la santé La marche fait du bien à nos jambes, à notre …