Quand on quitte définitivement son entreprise, il vaut mieux s’y préparer à l’avance. Voici quelques conseils à utiliser, sans modération, en fonction de votre situation et de votre entreprise !
1. Utilisez votre droit individuel à la formation avant de partir
Une fois à la retraite, vous ne pourrez plus bénéficier de votre DIF. Pour rappel, vous pouvez bénéficier de 20 heures de formation par an si vous êtes à temps complet et de 10 heures si vous êtes à mi-temps. Pourquoi ne pas participer à un stage de préparation à la retraite par exemple ?
Bon à savoir : le mieux est d’utiliser votre droit individuel à formation au moins 2 ans avant votre départ afin de vous laisser le temps de participer à la formation. Renseignez vous auprès du service des ressources humaines de votre entreprise.
2. Conservez ou non la mutuelle de l’entreprise après votre départ à la retraite
Si vous partez à la retraite, vous pouvez tout à fait maintenir votre contrat si la mutuelle dans votre entreprise était obligatoire.
Attention, vérifiez que votre mutuelle d’entreprise correspond bien à vos nouvelles attentes :
- pour les garanties dont vous aurez peut-être besoin en optique, audition, ou soins de ville…
- le budget que vous pourrez y consacrer est-il toujours le même
- les personnes qui seront couvertes par le contrat
- que le choix de conserver votre mutuelle d’entreprise demeure toujours avantageux financièrement. En effet, la part de l’employeur sera désormais à votre charge en tant que retraité, la mutuelle se transformant alors en contrat individuel. Les cotisations seront majorées dans la limite de 50 %.
Lors d’un départ à la retraite, c’est le moment de mettre à plat votre contrat. Profitez pour effectuer certains soins avant de partir à la retraite. Il existe aussi des contrats mutuelle seniors qui peuvent être parfois mieux adaptés à la situation des seniors et aux garanties qu’ils souhaitent.
Bon à savoir : dans le cas d’une mutuelle entreprise facultative, le contrat est automatiquement suspendu au départ du salarié. Attention, les mutuelles d’entreprise ne seront obligatoires dans toutes les entreprises qu’à partir du 1er janvier 2016.
3. Demandez l’étalement ou choisissez le système du quotient du paiement des impôts calculés sur votre indemnité de départ à la retraite auprès de votre centre d’impôts
L’indemnité de départ volontaire à la retraite (départ à l’initiative du salarié) est imposable sauf dans le cadre d’un plan social.
Afin d’éviter une imposition importante l’année suivant la perception d’une indemnité de départ à la retraite, vous pouvez demander soit à étaler l’imposition sur plusieurs années, soit à bénéficier du système du quotient au titre de revenus exceptionnels. A vous de choisir la solution la plus avantageuse et la mieux adaptée à votre budget.
Bon à savoir : si la mise à la retraite est à l’initiative de votre employeur, les indemnités sont exonérées dans la limite du montant prévu par la loi ou par la convention collective, l’accord professionnel ou interprofessionnel. Au-delà, elles sont imposées à un certain taux.
Pour vous aider dans vos calculs, n’hésitez pas à contacter votre centre des finances publiques.
5. Pensez aux avantages offerts par votre comité d’entreprise avant de partir à la retraite
Une fois à la retraite, vous ne pourrez plus bénéficier des avantages offerts par votre comité d’entreprise. C’est peut-être le moment d’acheter vos derniers billets de spectacles ou de profiter des prix réduits avant de partir. Rapprochez-vous auprès de votre comité d’entreprise.
6. S’il y a un plan d’épargne entreprise, investissez-y vos primes
Vous pouvez conserver votre plan d’épargne d’entreprise dans le cadre d’une pré retraite ou d’un départ à la retraite, Pour éviter de payer trop d’impôts l’année suivante de votre départ à la retraite, vous pouvez lors de votre dernière année y verser vos primes et le reliquat de vos congés par exemple.
7. Si vous bénéficiez d’un compte épargne temps dans votre entreprise, profitez-en pour aménager votre fin de carrière
Mis en place par un accord collectif ou de branche, le Compte Epargne Temps (CET) permet d’épargner du temps (congés, jours de repos …) et des sommes d’argent (primes, augmentation de salaire …) en vue d’une utilisation ultérieure. Les droits épargnés sur le CET peuvent être utilisés sous forme monétaire ou pour compenser en tout ou partie une période de congé.
Le CET peut vous offrir plusieurs possibilités pour aménager votre fin de carrière :
- soit une période de travail à temps partiel pour amortir en douceur votre départ à la retraite
- soit un congé dont le terme coïncidera avec la date de la retraite ce qui vous permettra concrètement de partir un peu plus tôt.
Renseignez-vous auprès du service du personnel de votre entreprise.