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La maladie d’Alzheimer est aussi mystérieuse que déroutante, surtout car aucun traitement ne permet de la soigner. Pourtant, c’est une découverte majeure qui a été faite par des scientifiques suisses et italiens en novembre 2020 : la maladie d’Alzheimer serait due à un déséquilibre du microbiote.
Qu’est-ce que le microbiote ?
La microbiote, souvent appelé flore intestinale, est l’ensemble des micro-organismes présents dans l’ensemble du système gastro-intestinal. On estime qu’il y a environ cent mille milliards de bactéries, réparties en plus de mille espèces, dans le système digestif d’un être humain. Chaque microbiote est propre à celui qui l’héberge.
Bien qu’appelées bactéries, ces micro-organismes sont indispensables à l’équilibre instestinal; on peut même aller jusqu’à dire qu’ils sont vitaux. En effet, elles participent au maintien du système immunitaire en régulant le développement de bactéries pathogènes et mauvaises pour l’organisme. Le microbiote a également un rôle primordial dans la digestion puisqu’il dégrade les aliments non digestes et qu’il est capable de produire à partir des aliments les micronutriments essentiels aux êtres humains : acides aminés, vitamines, etc. Et il ne s’agit-là que de quelques exemples de l’action du microbiote ! De nombreuses recherches ont révélé son rôle positif ou négatif dans des maladies comme l’obésité, le diabète, les maladies intestinales, l’anxiété voire la dépression. Et aujourd’hui, son rôle dans la maladie d’Alzheimer viendrait d’être révélé.
Un déséquilibre du microbiote, cause de la maladie la plus redoutée de tous ?
Vous l’aurez compris, tout dans le microbiote est affaire d’équilibre et de composition. Une bactérie en plus, ou en moins peut être la cause du développement d’une maladie. Par exemple, certaines études menées sur des souris mais aussi sur des êtres humains ont prouvé que l’obésité est notamment liée à un microbiote pauvre en certaines bactéries.
Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, la pauvreté de la diversité microbienne est également en cause. En effet, la surpopulation de certaines bactéries intestinales porteuses de protéines pro-inflammatoires (lipopolysaccharides, entre autres) entraînerait une inflammation du sang. Celle-ci serait le vecteur de certaines bactéries (métabolites bactériens) vers le cerveau par l’intermédiaire du système sanguin. Une fois dans le cerveau, elles seraient la cause de l’apparition de plaques amyloïdes qui elles-mêmes bloquent le transfert des signaux entre les neurones.
Pourquoi c’est une bonne nouvelle ?
Cette découverte est une excellent nouvelle car elle peut laisser espérer qu’en s’y prenant suffisamment tôt dans le cycle de vie de la maladie. Il pourrait être possible de prescrire des cocktails de probiotiques/probiotiques aux malades. Ces cocktails pourraient permettre d’enrichir le microbiote des patients. Ils permettraient ainsi de « nourrir les bonnes bactéries » du microbiote et de réduire la représentation des bactéries responsables de cette inflammation.
Plusieurs bémols à cette bonne nouvelle sont cependant apportés par les scientifiques ayant fait cette découverte majeure. En effet, il reste à déterminer la composition du fameux cocktail, mais surtout, il ne pourrait se révéler utile que dans les phases précoces de la maladie. C’est ce dernier bémol qui incite à la prudence : il reste encore très compliqué de détecter la maladie à un son stade le plus précoce.
Ressources à lire pour comprendre :
– Communiqué de presse de l’université de Genève concernant cette découverte majeure : https://www.unige.ch/communication/communiques/2020/lien-confirme-entre-la-maladie-dalzheimer-et-le-microbiote-intestinal/
– Inserm : ressources sur le microbiote intestinal : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/microbiote-intestinal-flore-intestinale
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