L’allongement de la durée de la vie est parfois synonyme de dépendance : en raison d’atteintes physiques, mentales et/ou psychiques, l’assistance d’une tierce personne est indispensable à l’accomplissement des actes essentiels de la vie : assurer son hygiène corporelle, gérer son alimentation, ses déplacements…
Si les solidarités familiales jouent encore un rôle essentiel, l’évolution des conditions de vie rendent nécessaire l’intervention de professionnels, chargés d’assister et d’accompagner au quotidien nos aînés dépendants.
Comment, compte tenu de ressources souvent limitées, financer cette assistance devenue obligatoire ? L’allocation personnalisée d’autonomie à domicile – APA, instituée par la loi du 20 juillet 2001, constitue la réponse des pouvoirs publics à une réalité qui, selon les prévisions, devrait s’accélérer au cours des prochaines années.
L’APA est une aide personnalisée – non remboursable – versée par le Conseil Général, exclusivement dédiée à la prise en charge de la perte partielle ou totale d’autonomie de son bénéficiaire : elle permettra, notamment, la rémunération d’intervenants à domicile – auxiliaire de vie, garde de nuit, portage de repas… – ou l’acquisition d’aides techniques – protections contre l’incontinence, matériel de déambulation… au domicile, en famille d’accueil, ou en EHPAD.
Deux conditions sont exigées pour le versement de l’APA :
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Avoir plus de 60 ans
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Présenter une perte d’autonomie constatée par une équipe médico-sociale relevant du Conseil Général qui, après évaluation, élaborera un plan d’aide répondant aux besoins particuliers de chaque bénéficiaire.
Une fois le plan d’aide accepté, le montant de l’allocation est fixé en fonction du degré de dépendance constaté, et, le cas échéant, des revenus de l’attributaire.
Jusqu’en 2011, le montant de l’APA était viré chaque mois sur le compte des bénéficiaires, mais en janvier 2012, le Conseil Général a fait le choix de remplacer progressivement ces virements, par les « chèques solidarité » – ou Chèques Emploi Service Universel (CESU). Gage de sécurité pour les bénéficiaires/employeurs comme pour les intervenants/salariés, le chèque solidarité est aussi, et surtout, le garant d’une gestion optimisée de la solidarité publique à l’égard des plus fragiles.
L’utilisation de ces chèques solidarité fera l’objet d’une session de sensibilisation à destination des utilisateurs, dans les cyber-bases du Conseil général au cours de la « semaine bleue » les 21, 24 et 25 octobre 2013.
Interview de Mme Nathalie Pavadé
Chef du bureau Maintien à domicile – Services aux personnes âgées
Conseil Général de la Martinique
Qu’est-ce que le chèque solidarité ?
Le chèque solidarité est un moyen de paiement mis en place par le Conseil Général pour rémunérer l’intervention d’une aide à domicile ou d’un service à la personne agréé dans le cadre de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie et de la Prestation de Compensation du Handicap (APA).
A qui est-il destiné ?
Il a été mis en place pour les personnes âgées dépendantes et pour les personnes en situation de handicap qui ont besoin d’aide pour accomplir les actes essentiels de la vie.
Quels sont les avantages ?
Pour les personnes âgées ou en situation de handicap, il s’agit de faciliter les démarches administratives et surtout de garantir que les sommes versées servent à l’amélioration de leur quotidien.
Pour la personne qui est employée, le chèque solidarité lui garantit de recevoir mensuellement un salaire, d’être déclarée et de bénéficier d’une couverture sociale complète. Elle pourra également bénéficier d’indemnités de chômage en cas de besoin.