Le chômage touche de nombreux seniors. Selon les chiffres de Pôle Emploi, il a augmenté de 1,6 % en 2017 en France. En Martinique, 14 290 seniors de 50 ans ou plus étaient sans emploi à fin décembre 2017 soit près de 33 % des demandeurs d’emploi de catégorie A.
Pour retrouver une activité, certains seniors se tournent vers :
- la micro-entreprise
- l’intérim
- le portage salarial
- le management de transition
Créer une micro entreprise
Vous avez du talent ou une expertise dans un métier ? Créer une micro entreprise (anciennement auto-entreprise) peut être une solution afin de commencer une seconde vie professionnelle. Cette activité peut être exercée à titre principal ou complémentaire (parallèlement à d’autres statuts comme celui de salarié ou de retraité …).
On peut exercer une activité commerciale, artisanale, proposer des prestations de service ou encore exercer une profession libérale si elle n’est pas réglementée. Pour conserver le statut de micro-entrepreneur, il faut respecter des seuils maximum de chiffre d’affaires.
Selon les données de l’INSEE, en 2012, les travailleurs de 50 ans et plus représentaient 27,9 % de la population active. 39,5 % étaient entrepreneurs et 26,3 %, salariés. Les seniors ont un avantage certain en tant qu’auto entrepreneur : la pérennité de leur micro entreprise. En effet, une étude de l’INSEE révèle que la pérennité augmente avec l’âge de l’auto-entrepreneur : 31 % des micro-entrepreneurs âgés de 50 ans ou plus immatriculés en 2010 étaient encore actifs sous ce régime cinq ans après.
Si le chiffre d’affaires moyen était de 10 200 euros en 2014, ce régime est plébiscité pour la facilité d’inscription, de gestion et pour le montant des charges. Les domaines du transport, de la santé et du nettoyage sont des secteurs particulièrement dynamiques en nombre de micro-entreprises.
Choisir l’intérim
Après une période de chômage, réintégrer le marché du travail via l’intérim peut être une solution efficace. 11,9 % des emplois intérimaires étaient occupés par des seniors de 50 en plus en 2016 selon les chiffres de Prism’Emploi, syndicat des professionnels de l’emploi intérimaire. La part des seniors dans l’intérim a plus que doublé depuis 2000. Selon le rapport 2016 de cet organisme, 73 % des seniors considèrent que l’intérim est un moyen de trouver rapidement un emploi. Ce système s’adapte à tous les domaines d’activités : la comptabilité, la gestion, la vente … L’intérim peut être aussi pour l’entreprise dans laquelle vous exercez un moyen de tester vos compétences avant de conclure un CDI.
Reprendre une activité en utilisant le portage salarial
Le portage salarial est une forme d’emploi à mi-chemin entre l’entreprenariat et le salariat. Il instaure une relation entre 3 acteurs : le porté (le travailleur offreur de missions), le client du porté et une entreprise de portage salarial. Le portage permet de développer une activité professionnelle indépendante tout en conservant les avantages liés au statut d’un salarié.
Le porté dispose d’un contrat de travail et d’un salaire délivré par la société de portage. Cette dernière signe alors un contrat de prestations avec votre client. Le porté doit trouver et réaliser la mission.
Le partage salarial s’adresse à tout type de professionnels assurant des prestations de services et de conseil à l’exception de certains métiers comme les services à la personne et les professions réglementées.
Les 45 ans et plus sont nombreux à se tourner vers le portage salarial parce qu’il permet de conserver un statut de salarié.
Les activités privilégiées dans le cadre du portage salarial sont celles de la formation, l’informatique, l’expertise technique, la communication et les ressources humaines.
Avant de vous lancer dans ce type de contrat, sachez que le coût du portage est assez élevé puisque vous devrez payer les cotisations salariales et patronales ainsi qu’une commission à la société de portage.
Devenir manager de transition
Le management de transition consiste à faire appel à un cadre dirigeant ou non très expérimenté extérieur à l’entreprise pour assurer un changement, améliorer des performances ou encore remplacer un manager dans une entreprise. Tous les secteurs de l’économie qu’ils soient publics ou privés peuvent faire appel à des managers de transition.
Selon une étude menée par le cabinet Valtus, le manager de transition est plutôt un homme âgé de 53 ans.
Le management de transition s’adresse plutôt aux cadres supérieurs avec une expérience significative (10 ans minimum) à un poste de direction: directeur des ressources humaines, DAF (directeur des affaires financières), directeur général … Il faut aussi être mobile en France tant qu’à l’étranger, maîtriser au moins 2 langues et faire preuve de grande adaptabilité et d’agilité pour s’adapter rapidement à l’entreprise. S’il n’y a pas de profil type, il faut pouvoir être opérationnel rapidement.
Le management de transition est un bon moyen de mettre à profit ses expériences passées à des postes de direction.
Pour être manager de transition, plusieurs statuts sont possibles : la création d’entreprise ou le portage salarial …
Si ce métier s’adresse plutôt aux cadres avec un profil pointu, il comporte de nombreux avantages : l’autonomie, la possibilité pour le manager de gérer son temps, la diversité des missions, les challenges à relever, la rémunération qui est supérieure à celle d’un cadre dirigeant en CDI.
Sources : economie.gouv.fr, cadremploi.fr, prismemploi.fr, managersenmission.com