Bien vieillir est important : le vieillissement touche de nombreux pays dans le monde. Selon les prévisions du Bureau américain du recensement, les plus de 65 ans devraient représenter près de 17% des habitants de la planète d’ici 2050 contre 8,5% en 2016.
27 % sont des Japonais, 23 % des Italiens et 19 % en France ont 65 ans et plus selon les chiffres de la banque mondiale.
Une étude d’Eurostat de 2015 démontre que les seniors vieillissent mieux en Europe du nord qu’à l’est. Ce classement a été effectué en fonction de l’espérance de vie à 65 ans de leurs habitants et des années de vie en bonne santé attendues ce qui permet d’obtenir un indice de niveau de qualité de vie des seniors.
Selon une étude menée en 2015 par Seniorsphère Conseil et Future Thinking auprès de baby boomers en Europe, être en bonne santé est la principale préoccupation chez les Allemands (92 %), les Français (88 %) et les Britanniques (90 %). Les seniors européens aussi d’autres priorités comme l’alimentation, le bien-être et l’apprentissage. La notion de bien vieillir est également essentielle pour eux puisque 96 % des Français pensent qu’elle est plutôt ou très importante (89 % chez les Britanniques).
Quelles sont les mesures prises en faveur du bien vieillir au Canada et au Japon ?
Au Canada
Le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus (16,1 %) dépasse celui des enfants de 14 ans et moins en 2015 (16 %). 3,3 milliards de dollars ont été dépensés pour adapter les soins de santé au vieillissement en 2016 selon l’association médicale canadienne.
Au Québec, le gouvernement a adopté une politique sur le vieillissement « Vieillir et vire ensemble chez soi, dans sa communauté, au Québec ». Elle vise l’amélioration de la qualité de vie des seniors pour permettre leur pleine contribution au développement de la société québécoise. Elle a pour objectif :
- « d’adapter le Québec au vieillissement rapide de sa population tout en veillant à l’équité intergénérationnelle
- d’améliorer les conditions de vie des aînés, notamment pour les plus vulnérables
- de permettre aux aînés qui le souhaitent de rester chez eux le plus longtemps possible et faire en sorte que leur sécurité ne soit pas compromise. »
Il a développé un programme « Ami des aînés » (QADA) qui s’appuie sur le partenariat, la concertation et la collaboration entre les acteurs du milieu pour la réalisation de projets ayant des retombées directes et positives sur les personnes âgées. Il a pour « objectif de soutenir financièrement des activités et des initiatives visant à adapter les milieux de vie aux réalités des personnes aînées pour leur permettre de rester chez elles, dans leur communauté, dans des environnements sains, sécuritaires et accueillant, dans un esprit de développement durable. Il vise également à favoriser la participation des personnes aînées au développement social, économique et culturel de leur communauté. »
Ce programme comporte deux volets :
- Un soutien à des projets d’expérimentation, de recherche-action ou de déploiement
- Un soutien aux actions communautaires pour la réalisation de projets à portée locale ou régionale répondant aux besoins des personnes aînées
Au Japon
27,3 % des Japonais sont âgés de plus de 65 ans en 2016. Les personnes âgées de plus de 75 ans sont plus nombreuses que celles de moins de 15 ans (12,8 contre 12,6 % en 2015). La population du Japon est la plus âgée au monde.
Le Japon se réoriente résolument vers la silver économie. Pour le premier ministre japonais, Shinzo Abe, le vieillissement est un atout et non un handicap. En effet, cela incite à innover et à faire augmenter la productivité. Selon lui, le PIB a même augmenté malgré la baisse de la population active de 3 millions ces 3 dernières années.
A titre d’exemple, le Japon favorise la robotisation dans les services d’accueil ou de soins aux personnes âgées ou encore la télémédecine.
Par ailleurs, 732 milliards d’euros ont été accordés entre avril 2016 et mars 2017 pour lutter contre le déclin démographique notamment en faveur des familles.
De nombreuses initiatives sont prises en direction des seniors :
- L’offre des épiceries de quartiers (les kombini sont des supérettes multi-services ouvertes 24h/24 et 7 j/7 – on dénombre plus de 50 000) s’adapte de plus en plus aux besoins des seniors et sont aussi présentes dans les résidences. Certaines proposent un service de livraison à domicile ou aménagent des espaces pour leur permettre de s’asseoir et d’échanger.
- Des robots infirmiers sont installés pour prendre soin des personnes âgées à domicile. En 2015, le gouvernement japonais souhaitait ouvrir 10 centres de recherche et de développement en robotique d’assistance.
- L’assurance dépendance commercialisée par la poste japonaise est obligatoire pour les personnes âgées de plus de 40 ans.
- Les 400 écoles fermant chaque année sont reconverties en maisons de retraite
- Des villes installent des équipements de gymnastique pour les retraités.
Le Japon est un exemple du vieillissement réussi avec un nombre important de centenaires notamment dans l’île d’Okinawa. L’espérance de vie y est élevée : 86,57 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes. L’art de vivre et l’alimentation semblent contribuer à ce bien vieillir. Alors, demain, allons-nous tous vieillir au Japon ?
Sources : sites du nouvel observateur, rtl, famille Québec et Banque mondiale
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