Au Japon, le nombre des personnes de plus de 75 ans excède celui des jeunes de moins de 15 ans et le chômage est de 2,8 % avec un taux d’immigration très faible. Ainsi, dans ce pays, la population de 127 millions aujourd’hui pourrait baisser de 40 millions d’ici 2050/2060.
De ce fait, dans ce contexte, la question des retraites se pose avec une acuité particulière et ce, d’autant plus que ce pays détient un record de longévité. Elle est de 87 ans pour les femmes et 81 ans pour les hommes. Ceci explique l’annonce par le gouvernement japonais de fixer à 80 ans la date limite de la retraite des fonctionnaires. C’est une annonce qui a retenu l’attention même si les Japonais ne partent pas en retraite dès l’atteinte de l’âge légal qui, de 60 ans, a été reporté à 63 ans en 2019 et 65 en 2025.
Les fonctionnaires, dont l’âge limite de travail est actuellement de 70 ans, pourront donc, sur une base volontaire, rester au travail jusqu’à 80 ans. Ils pourront voir comme contrepartie, leur pension augmenter à mesure de la durée de leur maintien en activité.
La situation au Japon est bien sûr extrême. Elle met en évidence le lien étroit qui existe entre la démographie – plus précisément le rapport entre le nombre des actifs et celui des retraités – et la retraite. A un degré moindre, certains pays européens, ou ailleurs dans le monde, connaissent des situations analogues, ce qui explique pourquoi ils sont nombreux à repousser l’âge de la retraite. La France elle-même a dû repousser à 62 ans l’âge de la retraite. Rien ne garantit que, sous une forme ou une autre, le sujet ne sera pas revu.
Article paru dans le Courrier des retraités n° 48 du mois d’avril 2018
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