Un peu d’histoire …
Le poireau est connu depuis la plus haute antiquité.
Il devait être particulièrement estimé des Egyptiens puisque le papyrus des Egyptiens nous apprend que le roi Chéops, constructeur de la fameuse pyramide, récompensa par 100 bottes de poireaux un médecin habile qui l’avait soulagé d’une affection urinaire.
Les Hébreux l’estimaient pour ses propriétés rafraîchissantes et en font mention dans le Livre des Nombres.
Booz le donnait comme fortifiant, confit au vinaigre, à ses moissonneurs.
Chez les Grecs et les Romains, le poireau était à la fois un légume estimé et un véritable remède.
Hippocrate eut le mérite d’établir le premier les nombreuses vertus du poireau « qui augmente la diurèse, augmente le lait des nourrices, guérit la phtisie ». Il le recommande aux dames car son suc « ouvre les matrices fermées » et « pris comme aliment, il augmente la fécondité des femmes ».
Cette propriété a été reprise par l’école de Salerne qui écrit :
Poireaux mangés en quantité Rendent une femme fertile Sans eux telle eût été stérile Qui lui doit sa fécondité.
L’action béchique du poireau était très recherchée. L’Empereur Néron en faisait une cure, à l’exclusion de toute autre nourriture, quelques jours par mois, afin d’avoir la plus belle voix lorsqu’il produisait ses roucoulades, à tel point qu’on le surnommait par dérision le « porrophage ».
Au Moyen-âge, c’est surtout pour cette qualité que le poireau était prôné par les médecins qui voyaient en lui le remède « qui mundifie et nectoye la canne et le tuyau du poulmon ».
De nos jours …
Le poireau est un diurétique très populaire, utilisé dans les rétentions d’urine.
Il a une salutaire action sur l’intestin, bien utile en cas de constipation et il est tout particulièrement recommandé aux constipés chroniques.
Il est efficace dans les inflammations aiguës et chroniques des voies respiratoires. Son sirop fait merveille dans les extinctions de voix, l’enrouement, la toux, les angines.
Le cataplasme de poireaux, calmant et maturatif a été la panacée des grands-parents contre les furoncles et les ulcères.
Appliqué chaud sur le bas-ventre, ce cataplasme favorise l’émission d’urine.
Le suc en lotion embellit le visage et supprime les rougeurs et les boutons. Il calme les douleurs des piqûres d’insectes.
Le jus de poireau arrête les saignements de nez. Pline souligne cette propriété de même que l’école de Salerne.