Nous n’avons, dit-on, que l’âge de nos artères. Elles sont chargées d’apporter aux organes le sang, porteur de l’oxygène et des nutriments dont ils ont besoin. Elles peuvent s’encrasser, voire se boucher ralentissant le flux sanguin et causant des dommages pouvant entraîner la mort dans les cas les plus graves.
Outre d’éventuelles prédispositions génétiques, cet encrassement des artères est souvent provoqué par de mauvaises habitudes de vie : sucres, graisses, surpoids sont ainsi incriminés de même que le tabac. Il convient donc d’avoir une bonne hygiène de vie.
Mais lorsque le mal est là que faire ?
La pharmacopée est abondante et les médecins sont les meilleurs conseillers en la matière pour éviter la formation des plaques de dépôts graisseux (athérome), responsables du rétrécissement.
Si le mal est plus grave, une intervention, plus ou moins lourde selon la localisation de l’artère, peut être nécessaire. Nous évoquons ci-dessous la pose d’un stent sur une artère fémorale. C’est une intervention légère qui peut être effectuée en ambulatoire. Le stent s’installe aussi fréquemment sur une artère coronaire.
Qu’est-ce qu’un stent ?
Le stent est un minuscule ressort métallique expansible. Il est introduit dans une artère pour rétablir un débit sanguin quasi normal. Mis en place de façon permanente, le stent écarte les dépôts. Il permet à l’artère de retrouver un diamètre suffisant. Il constitue une sorte de canalisation de l’artère.
Comment se pratique l’opération ?
Le chirurgien introduit une sonde dans l’artère fémorale au niveau de l’aine et suit sa progression sur l’écran via une caméra sensible aux rayons X.
Après avoir été guidée à chaque embranchement du réseau artériel, la sonde parvient jusqu’à la plaque d’athérome. Le chirurgien fait alors glisser, le long du guide, un cathéter, à l’extrémité duquel se trouve le stent dans lequel est placé un ballon dégonflé.
De l’air est injecté dans le cathéter pour gonfler le ballonnet. En augmentant de volume, il déploie le stent. Celui-ci se comporte comme un tube souple en grillage métallique. Il est généralement en nitinol, un alliage de nickel et de titane, bien accepté par l’organisme.
Quand le stent atteint la bonne taille (2 à 5 mm), le chirurgien dégonfle le ballonnet et le retire avec le cathéter et son guide.
Le stent a remplacé dans de nombreux cas le pontage qui consiste en une greffe sur l’artère défectueuse. Néanmoins, le pontage se pratique encore quand la plaque d’athérome est difficile d’accès ou que les artères sont en mauvais état.
L’évolution technique des stents
Sachez que les stents de nouvelle génération sont revêtus d’un médicament destiné à lutter contre le phénomène de ré-obstruction de l’artère. Ces modèles représentent les rois quarts des poses réalisées actuellement en France.
Dans certains cas, il est possible de ne pas poser de stent. Le gonflement du ballonnet est suffisant pour élargir le diamètre de l’artère.
En conclusion, comme le disait le professeur de médecine, le stent est un merveilleux ressort pour le cœur.
Article paru dans le Courrier des retraités n° 51 de janvier à mars 2019
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