La COP 27 (Conférence des parties) s’est ouverte en Egypte pour tenter de sauver la vie sur notre planète. A l’heure où toutes les générations confondues, seniors inclus, intensifient leurs usages du numérique, se pose la question de notre empreinte numérique sur l’environnement.
Le réchauffement climatique s’accélère : il faut limiter rapidement nos impacts sur la planète.
En avril 2022, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a défini des scénarios pour freiner le réchauffement climatique. Les dirigeants publics et privés doivent renforcer leurs ambitions. Il recommande d’agir maintenant en opérant des changements majeurs par grands secteurs de l’économie (énergie, transport, industrie, agriculture …).
Toutes ces transformations auront une influence sur l’organisation des modes de vie et de consommation y compris auprès du grand public.
« Nous marchons les yeux fermés vers la catastrophe climatique » compte tenu de notre dépendance aux énergies fossiles, avertit le secrétaire général de l’ONU, Antonia Guterres lors de la réunion des 195 Etats membres du GIEC. L’objectif de + 1,5 C° et de même celui de +2 C° seront illusoires si rien n’est fait.
Les seniors sont des acteurs actifs dans la lutte contre le réchauffement
Selon plusieurs études, les seniors sont sensibles à la protection de l’environnement contrairement aux idées reçues :
- La dernière étude « Générations : le grand fossé ? » publiée par la Fondation Jean-Jaurès en janvier 2022 démontre qu’il n’y a pas de divergence d’opinions entre les générations. Toutes les générations sont alarmées par le dérèglement climatique : 87% des seniors et 82% des jeunes se disent « préoccupés » – voire « très préoccupés » – par le réchauffement climatique.
- Les seniors auraient même une attitude plus écologique que les plus jeunes selon l’étude : 94 % des 60 ans et plus trient leurs déchets contre 71% chez les 18-29 ans.
- Selon le baromètre de l’ADEME paru en octobre 2022, les seniors sont convaincus du changement climatique et que le réchauffement de la planète est causé par les activités humaines : 58% chez les 50-65 ans et 54 % chez les 65 ans et plus (55 % pour l’ensemble des répondants).
L’utilisation du numérique a un impact sur l’environnement
Les usages du numérique sont responsables de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre :
- La production des équipements numériques est très fortement coûteuse en ressources naturelles. Selon l’ADEME, il faut 800 kg de matières premières pour fabriquer un ordinateur. Ce chiffre devrait doubler d’ici 2025 compte tenu de leur forte augmentation.
- Les services numériques sont responsables de 2,5 % de l’empreinte carbone en France (principalement les téléviseurs puis les ordinateurs, les tablettes et les smartphones …)
- Une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, recherche sur le web …) parcourt 15 000 km en moyenne avant de nous parvenir.
- L’impact moyen annuel de l’utilisation du numérique équivaut à effectuer 2 259 km en voiture par habitant
Comment réduire notre empreinte numérique ?
Voici quelques gestes simples pour adopter un usage numérique éco-responsable :
Prendre soin de ses appareils et acheter malin
- Utiliser autant que possible des appareils reconditionnés. Un smartphone reconditionné permet de diminuer l’impact environnemental annuel de 55 à 91 % par rapport à un téléphone neuf.
- Acheter en fonction de ses besoins réels. Se « suréquiper » revient plus cher et augmente son impact environnemental.
- Réparer ses appareils électroniques plutôt que d’acheter du neuf
- Eteindre son ordinateur quand on ne l’utilise pas.
- Ne pas laisser ses appareils en charge toute la nuit
- Acheter un appareil avec un bon indice de réparabilité. Le site indicereparabilite.fr recense les notes obtenues par appareils électroniques (ordinateur portable, smartphone, électroménager, tondeuse …)
Le smartphone
- Economiser sa batterie en la maintenant à un niveau de chargé situé entre 20 et 80%
- Activer le mode « Economie d’énergie »
- Diminuer la luminosité de son écran
- Activer le mode « Avion » (ou hors ligne) dès que possible
- Désactiver les options de connectivité comme le bluetooth si vous ne vous les utilisez pas.
Adopter une utilisation raisonnée de ses appareils
- Maîtriser sa consommation en ligne de vidéos en désactivant la lecture autonomique et en privilégiant une écoute audio plus qu’en visioconférence.
- Supprimer régulièrement les contenus que vous n’utilisez pas : photos ou vidéos ratées, fichiers ou programmes non utilisés
Trier ou supprimer vos e-mails stockés sur le cloud (gmail ou icloud par exemple)
- Supprimer les mails que vous jugez inutiles (y compris les courriers indésirables). En effet, ils sont stockés dans des serveurs installés dans des datacenters qui sont très énergivores.
- Trier ses emails au fil de l’eau
- Se désabonner des newsletters qui ne sont pas lues
Sources
Ademe
- Numérique responsable : Et si nous adoptions les bons réflexes ?
- En route vers la sobriété numérique
- La face cachée du numérique
Sites : longuevieauxobjets.gouv.fr, indicereparabilite.fr,
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