Les affections les plus rencontrées chez les personnes âgées sont par ordre décroissant la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) (conséquence possible d’une hypertension artérielle), l’arthrose …
La maladie d’Alzheimer
Alors que les causes ne sont pas clairement identifiées pour nombre d’entre elles, on connaît pourtant le poids de certains facteurs de risque dit « vasculaires ». Par exemple, la maladie d’Alzheimer étant multifactorielle a plus de risque d’apparaître après un AVC ou dans un contexte d’hypertension artérielle mal contrôlée. Une tension artérielle à cibler est à 14/8 ou 13/8 pour un diabétique. Le processus neurodégénératif s’installe alors de façon insidieuse pour entrainer des troubles de la mémoire avec atteinte des autres fonctions intellectuelles comme la capacité à raisonner, de jugement, à communiquer…
Sans traitements curatifs actuellement, cette maladie est l’objet de multiples recherches et d’essais scientifiques qui apporteront dans les deux années un espoir de traitement. Une prise en charge globale est aujourd’hui proposée, mais elle est encore bien en dessous des attentes des aidants, qui expriment lors des consultations un épuisement moral. Les accueils de répit ou hébergements temporaires sont alors des soutiens indispensables.
La maladie de Parkinson
Elle apparaît chez le plus jeune, vers une cinquantaine d’années. Elle se caractérise par une attitude « guindée » avec un ralentissement idéo-moteur marqué. Les gestes sont alors lents et saccadés, avec des tremblements des extrémités assez caractéristiques. Une dépendance s’installe progressivement par un déficit des fonctions exécutives, c’est à dire la difficulté à planifier ou organiser une journée ; mais aussi dans la difficulté à se mouvoir ou à s’habiller puisque le mouvement fin est gêné. Les traitements (oraux, pompe ou chirurgie) améliorent nettement le confort de vie du patient sans permettre actuellement la guérison. Kinésithérapie, ergonomie, psychomotricité… sont autant de prises en charge indispensable axées sur la motricité réduite due à la maladie du système nerveux.
Les accidents vasculaires cérébraux
Les AVC sont source de handicap parfois majeur. Leur prévention primaire ou secondaire est à cibler par les médecins traitants alors que l’observance thérapeutique est au 1er plan pour l’absence de récidive. Ils sont provoqués par une rupture (hémorragie cérébrale) ou une obstruction de vaisseau (infarctus cérébral) pouvant être la conséquence d’une poussée hypertensive. D’où l’importance de contrôler ce facteur. 50 % des hypertendus de plus de 65 ans ne le savent pas et un 1/3 de ceux qui le savent ne prennent pas correctement leur traitement. Les signes d’appels peuvent être un état migraineux inhabituel, une paralysie ou faiblesse de l’hémicorps, une élocution difficile… Appeler le 15 (SAMU) est le bon réflexe quand on sait qu’une prise en charge médicale rapide donne de très bons résultats. L’acronyme VITE est un moyen mémo-technique pour se rappeler les symptômes premiers de l’AVC :
- Visage paralysé
- Impossibilité de bouger un membre
- Trouble de la parole
- Eviter le pire en composant le 15.
L’arthose
C’est la maladie articulaire la plus fréquente des seniors. Il s’agit d’une dégénérescence du cartilage des articulations qui entrainent des douleurs à la mobilisation. Les premiers symptômes peuvent apparaitre à partir de 40 à 50 ans et aucun traitement n’existe à ce jour. Lutter contre l’obésité est à prendre en compte pour ne pas aggraver par le poids les douleurs et continuer l’activité physique par des sports portés est alors indispensable (vélo, natation).
L’ostéoporose se différencie – entre autre – de cette maladie, par son caractère silencieux. L’atteinte osseuse provoque une fragilité responsable de fractures, synonyme de dépendance pouvant être le motif pour une institutionnalisation. La prévention, outre la vitamine D, est l’activité physique (Taï-chi, la gymnastique aquatique) dès le plus jeune âge. L’alimentation a aussi un rôle prépondérant (sardines…).
Les yeux ne sont pas épargnés par le vieillissement
- Le glaucome correspond à la fermeture (aigue ou progressive) de l’angle formé entre l’iris et la cornée. L’humeur aqueuse (liquide de l’œil) ne peut plus s’écouler normalement ce qui entraine une augmentation de la pression intraoculaire. Le nerf optique peut ainsi être comprimé à l’origine d’une cécité.
Les 1ers symptômes sont un « halo visible coloré autour des sources lumineuses » accompagné de douleurs parfois violentes avec une prise en charge thérapeutique urgente nécessaire.
Un dépistage systématique est essentiel chez l’ophtalmologiste surtout s’il existe des antécédents familiaux de glaucome chronique. Aucun symptôme n’évoque en effet la maladie de l’œil qui s’installe insidieusement à la différence du glaucome aigu. - La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les plus de 50 ans.
La macula zone centrale de la rétine est altérée progressivement et entraine un « scotome », trou visuel central où une tâche noire se projette sur l’objet observé. Le champ du centre visuel est alors déformé et les détails absents.
A partir de 50 ans, la maladie peut apparaître et 12 % de la population entre 65 et 75 ans en sont atteints, sachant qu’un million de personnes en France est concerné. - La cataracte atteint plus d’une personne sur cinq à partir de 65 ans… La baisse de l’acuité visuelle correspond à l’opacité du cristallin ; un des signes est une conduite automobile devenue difficile surtout à l’approche de la nuit à cause de l’éblouissement à la lumière vive (phares).
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