Un nouvel article que nous a fait parvenir Alice : le poivre ! Connu de Théophraste et d’Hippocrate, le poivre était utilisé par les Romains comme condiment et comme drogue médicinale.
Dioscoride l’employait contre les malades nerveuses et particulièrement l’épilepsie.
Les Arabes s’en servaient contre les calculs de la vessie et des reins et contre les rhumatismes.
L’école de Salerne le tenait en grand estime et le trouvait bon pour adoucir la toux, pour chasser la fièvre et surtout pour stimuler l’appétit et la digestion. Elle recommandait à cet effet une sauce faite de poivre avec de la menthe et de la cannelle.
A la Renaissance, le poivre était prôné contre les fièvres et en général contre toutes les faiblesses.
Thibault Lespleigney le trouvait bon pour l’estomac, bon pour faire éternuer (évidence qui n’est pas à contester). Il souligne ses propriétés excitantes.
De nos jours, le poivre n’est plus guère qu’un condiment.
Pourtant, les travaux de Cadéac et Meunier ont montré qu’il augmentait la sécrétion du suc pancréatique ce qui lui donne une action digestive sur les hydrates de carbone et les graisses.
Le professeur Bouchardat en faisait au XIX ° siècle un apéritif qu’il recommandait aux anémiques.
Le poivre possède toujours ses propriétés toniques et tonifiantes.
Issu de l’Inde et de la Malaisie, il fait partie des épices très recherchées par les explorateurs Européens du XV et XVI° siècles.
Les variétés sont diverses : On distingue le poivre blanc, le poivre noir, le poivre vert, le poivre long, le poivre à queue (Sumatra, Ceylan, Côte de Malabar), le poivre enivrant ou Kawa-Kawa des Iles des mers du Sud…
Nos beefsteaks au poivre vert sont bien corsés, accompagnés d’un bon rouge bordelais…
Bon Appétit !
By Alice