Le monde du médico-social qui concerne, quel que soit leur âge, les personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie, se caractérise par une grande complexité. De plus, ce monde est affligé d’une multitude de sigles ce qui n’aide pas à la compréhension. Essayons d’y voir clair !
Les CLIC
Ils ont été créés au début des années 2000 pour l’information, le conseil et l’orientation des personnes âgées, généralement au niveau cantonal. Ce sont des associations qui peuvent s’appuyer sur une commune. Ils sont financés par le département qui, parfois les intègre, les transformant en services du département. Dans tous les cas, l’attribution et le pauement des aides à la compensation de la perte d’autonomie est assurée par les services du Conseil départemental. Ils associent quelquefois les associaitons d’usagers, mais ce sont essentiellement des professionnels qui animent les CLIC.
Les MDPH
Elles sont, malgré leur nom financées par l’Etat. Eles ont un statut de Gfroupement d’intérêt public (GIP) et associent les usagers et leurs familles à la gestion. Elles sont à la fois un guichet d’information et d’orientation et un centre d’expertise et d’évaluation de la situation de la personne, en particulier pour l’attribuation des aides. Elles ont un certain nombre de tâches spécifiques, comme l’attribution des cartes de stationnement, ne prennent en charge, en principe, que les personnes de moins de 60 ans.
Le projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement donne la possibilité au département de mettre en place des Maison Départementale de l’autonomie (MDA) regroupant ces deux structures mais leurs statuts sont différents et leurs tâches ne se recouvrent pas.
Les MAIA
Les MAIA ont leur origine dans le plan Alzheimer et ont été généralisées depuis. Elles sont actuellement 300 et une centaine d’autres devrait être créée en 2015-2016. Chaque dispositif s’appuie sur un pilote et deux ou trois gestionnaires de cas chargés de suivre les personnes âgées selon un cahier des charges précis. Ces structures s’appuie sur les services existants et sont chargés de promouvoir l’intégration au niveau local. Le financement relève de l’ARS (Agence régionale de santé).
Les PAERPA
Les PAERPA, au nombre de 9, expérimentation dont l’objectif est de prévenir l’incident ou l’aggravation de la perte d’autonomie d’une personne de plus de 75 ans, par son parcours à travers les services de soins et médico-sociaux : médecins de ville, centres ou réseaux de santé, hôpitaux, SSIAD (service de soins infirmiers à domicile).Ces programmes s’appuient sur les structures existantes, y compris les CLIC et les MAIA, et sont organisés par l’ARS. Une difficulté est d’assurer la coordination de toutes ces initiatives qui, de plus, ne relèvent pas des mêmes administrations puisque l’on trouve aussi bien l’Etat – via la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) – que les départements.
En simplifiant, on peut dire que ce qui concerne les personnes de moins de 60 ans en situation de handicap relève de la CNSA, alors que l’organisation des aides à l’autonomie des personnes âgées entre dans les compétences des départements, le financement de la compensation étant partagé.
Et, cerise sur le gâteau, l’organisation des soins est assurée par les agences régionales de santé (ARS) alors que l’assurance maladie (et les mutuelles) se chargent du financement des soins.
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Sylvain Denis Article paru dans le Courrier des retraités du mois du 1er trimestre 2016
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