Une belle île à découvrir, l’île aux fleurs … Du Nord au Sud, une île enchanteresse que vous viendrez visiter encore et encore … Continuons notre voyage …
Un peu d’histoire
Mais la Martinique sans son histoire ne peut pas se considérer comme étant La Martinique
Dans le séminaire « Les Antilles précolombiennes » du professeur d’histoire Monsieur Abenon, nous avons glané de précieuses informations que nous partageons avec vous.
Arrivée de Christophe Colomb
L’amiral Pinzón, compagnon de Colomb débarque dans l’ile d’Haïti et la baptise Hispaniola.
Mais Colomb et Pinzón sont à la recherche de l’ile aux sept cités : Antilia et finissent par donner à l’ensemble des iles le nom d’Antilles.
Le 16 janvier 1493, Colomb se lance à la recherche de Matinino (Martinica), l’ile aux femmes seules où l’or abonde.
Le 15 Juin 1502, il découvre Matinino.
L’histoire raconte que Christophe Colomb, en débarquant au Carbet, fut accueilli par des serpents. Il reprend aussitôt le large, plutôt déçu : pas d’or … pas de femmes seules… mais des serpents… Quelle désillusion !
L‘île est peuplée en fait par les Caraïbes qui en avaient chassé les Arawaks.
Taino : ami, homme de bien, en désignant l’Arawak, paisible et conciliant que rencontrent les premiers colons.
Caraïba : signifie homme fort, homme guerrier.
Les Arawaks désignent ainsi « les Caraïbes » qui s’emparent de leurs biens.
Les Caraïbes nommaient l’ile Madiana, ile aux fleurs ou Madinina, ile riche en produits de la terre.
Les Caraïbes vivaient dans des cabanes nommées « carbets ». Elles étaient situées, de préférence sur la cote ou près des rivières. Les huttes étaient faites de bambou couvert de feuilles de cocotiers. Ces huttes étaient rondes. Les plus beaux carbets étaient pour les hommes qui y dormaient dans des hameaux de lianes. Les enfants et les mères habitaient dans des carbets plus petits, « les ajoupas ».
La Caraïbe fut connue pour les flibustiers, des aventuriers de tout pays qui sillonnaient dans leurs bateaux à voiles les mers des Antilles. Ils faisaient du commerce mais s’attaquaient aussi aux autres embarcations qu’ils pillaient.
Les historiens leur donnaient aussi le nom de « boucaniers » à tous ces aventuriers qui pillaient les navires espagnols transportant l’or depuis le Pérou, en direction de l’Europe.
Mais un survol historique s’impose
En 1635, Pierre Belain d’Esnambuc s’installe dans l’île. Il meurt en 1658. Ses héritiers vendent alors leurs droits au roi.
La Martinique devint alors la capitale des colonies françaises d’Amérique.
Les premières sucreries voient le jour en 1664.
Les Anglais s’emparent de La Martinique de 1794 à 1804 : 10 ans !….
En 1848, les esclaves se révoltent. Pendant ce temps, le sous-secrétaire d’Etat à la Marine, chargé des colonies, Victor Schœlcher, contribue à la promulgation du décret d’abolition de l’esclavage.
A partir de 1854, les « coolies » comme on les nomme à la Martinique viennent remplacer la main-d’œuvre africaine. Ils viennent surtout de l’Inde.
8 Mai 1902 : l’épisode tragique de la disparition cité pierrotine, par l’explosion de la Montagne Pelée donne à La Martinique une dimension planétaire.
En 1914, la guerre éclate. En Europe, 52.000 Antillais iront se battre sur les champs français et beaucoup y perdront la vie.
Puis, en 1940-45, c’est le gouvernement de Vichy et la Martinique a eu à souffrir du temps de « Pétain » : plus d’importations… asphyxie totale ! L’amiral Robert prend les fonctions de commandant en chef de l’Atlantique Ouest et de haut commissaire de France aux Antilles, à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Guyane en septembre 2015 à Fort-de-France. C’est «Le temps de l’Amiral Robert » revient sur toutes les bouches des « seniors » qui ont eu à supporter ces moments terribles de restrictions : « Du temps de l’amiral Robert… »
19 mars 1946 : la Martinique est département français d’Outre-mer. Autre aventure qui l’ouvre à la modernisation, faisant d’elle La France d’Amérique.
Quelques noms, le long de ce survol historique, qui ont marqué l’histoire de la Martinique reviennent sur toutes les lèvres :
- Missionnaire dominicain, explorateur, ethnologue, écrivain, capitaine de navire, l’Amiral Labat témoigne à travers ses écrits « voyages aux îles d’Amérique » de sa vie en Martinique et notamment sur la fabrication du rhum.
- Joséphine, née le 23 Juin 1763, aux Trois-Ilets, sur le domaine de la Pagerie, épouse Alexandre de Beauharnais, qui sera guillotiné. A 33 ans, elle épouse, en deuxième noce, le général Bonaparte et est couronnée impératrice. Mais elle est stérile et Napoléon divorce en 1809. Elle meurt en 1814.
- Victor Schœlcher, négociant, publie des ouvrages notamment l’abolition de l’esclavage, en 1840. Il arrive à convaincre François Arago, ministre des colonies. Le 27 avril 1848, l’esclavage est aboli. Le 22 mai est la date retenue pour la commémoration de la fin de l’esclavage en Martinique.
- Cyparis: Il est arrêté par les gendarmes. Il est enfermé pour alcoolisme. Le 8 Mai 1902, au matin, un nuage brûlant pénètre dans son cachot. Il est vivant. Dehors, il n’y a plus rien. Plus âme qui vive, des ruines fumantes.
Retraçons rapidement l’aventure de cette capitale hors classe, Saint-Pierre.
D’Esnambuc, à bord du « capitaine Drouault », en 1635, avait jeté l’ancre à l’embouchure de la rivière qu’il nomme « La Roxelane ». Il y établit un fortin qui va prospérer et devient la capitale de l’île.
Mais, en mai 1902, malgré des avertissements répétés du volcan (fumées, grondements sourds, cendres), p ersonne ne veut croire au pire … Le second tour des législatives arrive et les autorités calment la population.
Le 8 mai 1902, au matin, il fait beau, le volcan est calme.
A 7h45, un nuage recouvre la ville et soudain le cratère éclate. Des cendres, un nuage de gaz, des roches incandescentes s’abattent sur la ville.
A 8h02, il ne reste plus rien. Les 30.000 habitants ont péri.
Il semble que c’est après cette éruption que les géographes ont donné à ce type de volcan le qualificatif de type péléen, bien différend du style strombolien ou hawaïen qui ne crache que de la lave incandescente.
Toutefois, à l’heure actuelle, la Montagne paraît calme et paisible… Pourquoi s’inquiéter outre mesure ?…
Vivons pleinement l’instant présent, à la découverte de l’île des revenants !….
Article rédigé par Alice