Quelle est notre aversion du risque quand on vieillit ? Notre propension à en prendre se modifie au fil de notre vie et à certaines périodes de notre vie. C’est particulièrement vrai chez les personnes âgées de plus de 65 ans et celles âgées jusqu’à 30 ans.
Des chercheurs de l’Institut Max Planck, en collaboration avec les universités de Bâle et Yale ainsi que le panel socio-économique allemand (SOEP) qui a fourni les données, sont arrivés à cette conclusion. Cette étude a observé les changements de notre propension à prendre des risques sur une période de 10 ans dans différents domaines.
Selon ces chercheurs, ces 2 phases de la vie sont particulièrement susceptibles d’être marquées par des changements cognitifs et biologiques et par des évènements marquants importants tels que le mariage ou la retraite.
Ces changements dans notre propension à prendre des risques ont tendance à être particulièrement importants dans les domaines du travail et des loisirs. Dans le domaine des relations sociales, en revanche, les prises de risques ne changent pas avec l’âge. L’expérience a démontré que notre faculté à faire confiance aux personnes que nous connaissons change très peu avec l’âge. En effet, l’une des explications possibles que, contrairement au travail et aux loisirs, les relations sociales restent importantes toute la vie et peuvent être plus importantes quand on vieillit même quand elles diminuent selon Anika Josef, l’un des principaux auteurs de cette étude et chercheuse au Center for Adaptive Rationality à l’institut pour le développement humain. Les femmes sont globalement moins susceptibles de prendre des risques que les hommes dans tous les domaines et pendant toute leur vie.
Cette étude se base sur 44 076 personnes âgées de 18 à 65 ans. « On présuppose souvent que la prise de risque change radicalement avec l’âge en se basant en grande partie sur des généralisations et des stéréotypes sur les personnes âgées qui seraient plus prudentes. Ici, nous montrons avec la plus grande étude à ce jour sur le sujet que ces hypothèses sont sans fondement » explique Gregory Samanez-Larkin, co-auteur et professeur adjoint de psychologie, sciences cognitives et neurosciences à l’Université de Yale. « Les résultats sont susceptibles d’inspirer de nouvelles recherches sur des sujets qui, jusqu’ici, n’ont pas fait l’objet de nombreuses études, comme les différences d’âge dans la prise de décision en matière sociale ».
Source : thirdage
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