On entend souvent parler des générations X, Y et Z. De nombreux sociologues se sont penchés sur ces trois générations qui ont toutes été marquées par la révolution numérique.
A l’heure où l’on prône l’inter génération, nos seniors sont souvent déroutés face aux générations les plus jeunes. Voici quelques clés pour mieux comprendre l’univers de chacune d’entre elles au-delà des stéréotypes.
La génération X
Ce sont les personnes nées entre 1960 et 1980. Elles ont entre 35 et 55 ans. Certains seniors, parmi les plus jeunes, en font donc partie. On les appelle parfois les digital immigrants puisqu’elles ont bénéficié de nombreuses avancées technologiques (électro-ménager, télécommunications, …).
Le divorce fait partie de leur quotidien et leur rapport au travail est parfois flou. Elles jalousent les baby boomers qui ont une aisance financière qu’elles n’ont pas. Les personnes appartenant à cette génération ont connu la fin de la période d’abondance et les débuts du chômage. En effet, la génération X est arrivée dans le monde du travail en pleine crise économique au début des années 80 après le deuxième choc pétrolier et se définit comme une génération martyre ou sacrifiée.
A la recherche de défi avec un fort besoin d’apprendre, elle n’aime pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Recherche de gratification immédiate et équilibre entre vie et travail sont importants pour elle.
La génération Y
ou la génération Internet (E-génération)
Elle regroupe les personnes nées entre 1980 et 1995. Elles ont entre 20 et 35 ans aujourd’hui. Ce sont les enfants du web hyper connectés qui ont grandi avec Internet et les ordinateurs portables.
Ils n’ont connu qu’un univers mondialisé en crise et vivent pleinement les mutations récentes dans le monde du travail à savoir des contrats qui ne sont plus à plein temps ou encore des formes de travail différentes (freelance, job à l’international …).
Selon une enquête réalisée par BVA-BPI et l’express en 2013, ils jugent que leur avenir professionnel dépendrait d’eux-mêmes et de leur choix alors que les personnes appartenant à la génération X pensent que la conjoncture économique détermine principalement leur avenir professionnel.
Ils sont à la recherche d’un équilibre entre le travail, la famille et les loisirs (le « moi » est important ») et d’un emploi stimulant Ils valorisent le travail en équipe et ils ont une attitude de rébellion face à l’autorité.
Ils n’ont pas connu le monde sans le SIDA.
La génération Z ou C
(Communication, Collaboration et Création) ou encore Thumb Generation (génération du pouce)
Digitale native, elle est née après 1995 soit à la fin du XXème siècle. Elle est ultra connectée.
On la qualifie aussi de nouvelle génération silencieuse. En effet, à l’image de ceux nés entre 1925 et 1945, les jeunes de la génération Z ont grandi dans une période de récession économique. Ils sont totalement dépendants des réseaux sociaux et sont plus à l’aise avec les contacts virtuels que directs. Le lien avec les autres et la liberté font partie de leurs valeurs.
Cette génération passe son temps à échanger des SMS et maîtrise totalement les nouvelles technologies en particulier les écrans tactiles et l’Internet mobile. Elle bouleverse les codes du monde du travail. Elle rejette les formes classiques d’autorité. Il n’est pas rare d’y trouver de très jeunes entrepreneurs encore adolescents qui réussissent sur le web.
La génération Z n’est pas une génération Y version 2.0 : elle est ultra informée sur les réalités du monde (l’économie, la déréglementation climatique, le terrorisme, le chômage, la crise de la dette …).
Pour elle, le monde n’a plus rien à lui offrir, l’ascenseur social est en panne et il n’y aura peut-être plus de retraite.
Parce qu’ils sont très informés, ces jeunes sont engagés car ils se sentent très concernés par le monde qui les entoure. Acteurs plutôt que spectateurs, ils préfèrent produire, créer et non plus simplement copier : par exemple, ils produisent leur propres vidéos sur You tube.
Les jeunes de la génération Z ont tendance à une remise en cause permanente et refusent toute structure hiérarchique. Leurs attentes sont proches de celles de la génération Y.
Selon une enquête réalisée en janvier 2015 par Boson Project et BNP Paribas (la grande invaZion), ils se sentent autant français (39%) que citoyens du monde (34 %) et se voient travailler à l’étranger (68,5 %). Ils ont besoin d’un rythme d’enfer. Ils attachent une grande importance à leur image et à leur popularité (auprès de leur réseau).
Et les autres générations ?
La génération silencieuse
Ce sont les personnes nées entre 1925 et 1945, entre la grande dépression et la seconde guerre mondiale.
Pour elles, les valeurs essentielles sont la loyauté et le sens du devoir. Loyales envers leur entreprise, elles sont dociles face à l’autorité. Elles ont travaillé dur sans être revendicatrices.
Les baby boomers
Nés entre 1945 et 1960, ils sont attachés aux valeurs du devoir c’est-à-dire à leur travail, à leur vie conjugale et à leur famille. Ils ont pu profiter de possibilités d’emploi et d’une croissance économique exceptionnelles. L’accomplissement de soi se fait dans le travail.
Ils ont un grand respect pour les institutions et l’autorité. Ils respectent la structure hiérarchique. C’est aussi la génération qui a connu la libéralisation sexuelle.
Les seniors des générations X, les baby boomers sont-ils prêts à comprendre et à accueillir la génération Z ? Sans aucun doute.