En 2017, 10 millions de Français sont concernés par l’arthrose selon l’ISERM et 6 à 7 millions en présenteraient les signes cliniques. 65% d’entre eux ont plus de 65 ans et 80% des personnes âgées de 80 ans et plus Les causes sont multiples : le vieillissement, l’hérédité, le poids, les anomalies du métabolisme ou certaines maladies.
L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue : c’est la première cause de handicap en France. Elle se manifeste par un manque de souplesse, des douleurs articulaires ou encore des difficultés à marcher.
Définir cette ostéo-arthrite ou plus communément appelée arthrose
L’arthrose est une maladie se traduisant par une dégénérescence anormale des cartilages conduisant à leur destruction. Affection chronique, elle se manifeste par des douleurs ; celles – ci sont persistantes dans la journée et se majorent par le mouvement. Une raideur caractéristique des articulations se révèle au matin. On parle alors de douleur mécanique en opposition avec une douleur inflammatoire qui est nocturne.
Les articulations telles le genou (ou gonarthrose) ou la hanche (coxarthrose ou les petites articulations de la main sont les plus touchées. Mais toutes les articulations peuvent en être la cible.
L’usure anormale de l’ensemble de l’articulation entrainent des gonflements, craquements voire une déformation de l’articulation.
Prévalence
L’arthrose atteint 10 % de la population aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Avec l’avancée en âge, ces dernières sont plus prédisposées à cette pathologie. La prévalence de l’arthrose augmente avec l’âge. À 70 ans, la majorité des gens souffrent d’arthrose à une ou plusieurs articulations.
Plus précisément : en France, 3% de la population est touché par l’arthrose avant 45 ans, 65% après 65 ans et 80% au-delà de 80 ans.
Le diagnostic est surtout clinique
Mais différents examens complémentaires sont possibles alliant une radiographie dite standard, une échographie, IRM et/ou scanner. Ceci est fonction du profil du patient et de l’intensité de la douleur. Une ponction de l’articulation est parfois nécessaire à visée antalgique mais aussi pour analyser le liquide de l’articulation.
Les causes de l’arthrose
Les facteurs mécaniques sont au premier plan de ce processus, associés à des facteurs génétiques, à un processus d’inflammation. En effet, les microtraumatismes répétés à une articulation peuvent provoquer une usure anormale synonyme d’arthrose. L’excès de poids et le manque d’activité physique sont également 2 autres facteurs importants.
Atteinte du cartilage
Le cartilage perd sa souplesse et son élasticité. Il y a alors un déséquilibre des mécanismes continuels de dégradation et de reconstruction du cartilage. Mais l’ensemble de l’articulation est progressivement touché : les ligaments, l’os, les muscles et le liquide synovial sont altérés.
Un terrain propice à l’arthrose
Les maladies inflammatoires telles la polyarthrite rhumatoïde, la goutte, le lupus, etc… ainsi que les maladies métaboliques (diabète, hémochromatose) prédisposent à l’arthrose. Il en va de même des traumatismes (fracture) ou chirurgies d’une articulation.
Les traitements
Traitements non médicamenteux
La prise en charge par une kinésithérapie, une cure thermale et le recours aux médecines complémentaires (acupuncture, phytothérapie, qi gong…) permettent de soulager partiellement la douleur de l’arthrose tout en limitant la prise de médicaments.
Traitements médicamenteux
Sont généralement prescrits des antalgiques avec différents paliers selon la classification de l’OMS : paracétamol, codéine, morphinique, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), topiques (gels, crèmes en application locale), les infiltrations de cortisone ou viscosupplémentation (infiltration d’acide hyaluronique).
Traitements chirurgicaux
La chirurgie par le remplacement de l’articulation (prothèse) s’impose quand les mouvements sont de plus en plus limités et que l’arsenal thérapeutique est impuissant. Les articulations de hanche, du genou, de l’épaule, du coude, de la main, de la cheville peuvent toutes bénéficier de cette chirurgie avec des résultats spectaculaires.
La recherche scientifique travaille également actuellement sur des implants ostéo-articulaires de nouvelle génération capables de régénérer le cartilage. En plus de réparer le cartilage, elle régénère l’os sous-chondral situé juste en dessous…
L’arthrose sévère peut mener à la quasi destruction des cartilages. Des chercheurs, notamment au CHU de Montpellier, mènent des études sur les cellules souches du patient qui seraient réinjectées au patient
Prévenir autant que possible l’arthrose
Le sport et l’alimentation seraient même les meilleurs alliés contre l’arthrose.
Sport et arthrose
Continuer à faire du sport quand on souffre d’arthrose est conseillé. L’arthrose ne doit pas être un frein à la pratique sportive. Il est possible de faire, par exemple, du vélo, de la natation … et favoriser ainsi les sports « portés ». Il faut préserver l’articulation touchée pour ne pas majorer l’usure du cartilage. En effet, des contraintes mécaniques peuvent être génératrices souvent du processus dégénératif.
Alimentation et arthrose
Contrôler son poids est aussi un moyen de prévenir l’arthrose. En effet, l’obésité est un des facteurs qui augmente le risque d’arthrose. Il faut donc s’efforcer d’avoir un « poids de santé ».
Voici quelques aliments qui seraient les « bienvenus » contre l’arthrose :
- L’huile d’olive (riche en oméga 3)
- Les poissons gras (sélénium et zinc)
- Les fruits rouges (antioxydants)
- Les crucifères, fibres et vitamine K au menu
- Le gingembre (propriétés anti-inflammatoires)
- Les graines de lin (acides gras essentiels)
Sources : INSERM, chumontpellier, publiclarhumatologie.fr, allodocteurs.fr