La prostate est une glande masculine qui entoure une partie du canal de l’urètre conduisant l’urine de la vessie vers le méat urinaire. Son principal rôle est de produire un liquide entrant dans la composition du sperme. Plusieurs troubles peuvent affecter cette glande.
L’adénome
Chez l’homme jeune, la prostate est de la taille d’une prune (20 cm3) ; il est courant qu’après 50 ans et surtout 60 ans, ce volume double de volume voire plus. Cette augmentation de volume comprime l’urètre qui, ainsi, laisse passer moins d’urine. Dès lors, la vessie se vide moins facilement ce qui engendre des envies d’urines plus fréquentes dans la journée et la nuit.
A partir de huit mixions par jour, on estime que l’adénome est présent. Le phénomène s’accompagne souvent de difficultés pour uriner, une situation qui peut conduire à l’incontinence.
Il s’agit d’une affection non létale mais il est fortement conseillé de consulter un médecin.
La prostatite
Cette inflammation de la prostate est susceptible d’intervenir chez un homme à n’importe quel âge. Elle st souvent causée par une infection du système urinaire et peut être aigüe ou chronique.
Cette affection se caractérise par des brûlures en urinant et peut être accompagnée de fièvre.
Le diagnostic est souvent effectué par un toucher rectal.
La prostatite se traite avec des antibiotiques spécifiques. Consultez un médecin.
Le cancer
Cette forme de cancer évolue silencieusement avec peu de symptômes et ce, parfois, pendant dix ans. Ce n’est que lorsque la tumeur est devenue suffisamment volumineuse que des troubles sont observés :
- des troubles urinaires allant jusqu’à l’incontinence
- des douleurs dans le bas-ventre ou le bas du dos
- des difficultés d’érection ou d’éjaculation
A un stade avancé, le cancer entraîne des métastases qui attaquent les vertèbres lombaires.
Le cancer de la prostate est fréquent puisqu’il touche chaque année plus de 70 000 hommes, la moitié étant âgée de plus de 80 ans.
De nouvelles méthodes permettent de diminuer les effets secondaires des traitements. La prise en charge est désormais bien codifiée. On passe, selon l’importance de la tumeur, d’une simple surveillance à la chirurgie.
Le dosage de PSA
On dose dans le sang, cette substance fabriquée par la prostate que l’on trouve en quantité importante en cas d’anomalie prostatique comme l’adénome et, bien sûr, le cancer.
Beaucoup de médecins préconisent un dépistage systématique pour les 50/75 ans sachant qu’au-delà de 75 ans, si anomalie il y a, l’évolution sera lente.
La communauté médicale est néanmoins partagée en raison du risque de sur-diagnostic et, donc, de sur traitement avec des conséquences sur la qualité de vie du patient.
En vingt ans, on est passé de 20 000 cas graves à plus de 70 000. Le vieillissement de la population est une des explications mais il y peut en avoir d’autres.
Jacky Sampic
Article paru dans le Courrier des retraités n° 453 de juillet à septembre 2019
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