Le syndrome de Brugada est une maladie génétique rare du système électrique du cœur. Bien que les personnes atteintes naissent avec le syndrome, elles l’apprennent souvent sur le tard, vers 30 ou 40 ans. Vous souhaitez en savoir plus sur le syndrome de Brugada ? Lisez la suite !
Quelles sont les causes du syndrome de Brugada ?
Dans le système électrique du cœur, les impulsions électriques doivent être transmises par des tissus électriques spécialisés et par le muscle cardiaque lui-même (c’est-à-dire par le myocarde). Ces tissus électriques et le myocarde peuvent conduire l’électricité grâce à la présence de molécules spéciales appelées canaux ioniques qui permettent aux particules chargées positivement et négativement de passer à travers les parois cellulaires. Les personnes atteintes du syndrome de Brugada ont un défaut dans l’un de ces canaux ioniques. Chez un patient sur trois, le défaut se trouve dans le canal appelé « SCN5A ». Ce défaut peut provoquer un réel problème de rythme cardiaque appelé fibrillation ventriculaire. Cela se caractérise par un rythme cardiaque beaucoup plus rapide et désorganisé qui atteint parfois 300 par minute. Ces battements désorganisés font que le cœur pompe trop peu de sang vers le cerveau et le reste du corps. Ils mettent alors la vie du patient en danger.
Quels sont les facteurs de risque ?
Le syndrome de Brugada est généralement une maladie héréditaire, ce qui signifie qu’il se transmet au sein des familles. Chez environ un tiers des patients, les médecins savent quel gène est responsable de la maladie. Dans certains cas, des déséquilibres électrolytiques, certains troubles hormonaux ou la consommation de cocaïne peuvent imiter les signes du syndrome de Brugada. Les médecins pensent que dans ces cas, le syndrome de Brugada est toujours dû à un trouble génétique, mais que ce trouble n’est pas suffisamment grave pour causer des problèmes en soi. Le syndrome de Brugada est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Il est généralement diagnostiqué chez les adultes, entre 30 et 50 ans. Les jeunes enfants sont très peu touchés.
Quels sont les signes et les symptômes ?
De nombreuses personnes atteintes du syndrome de Brugada ne présentent aucun symptôme et ne savent donc même pas qu’elles en sont atteintes. Voici quelques signes qui peuvent vous alerter : Évanouissements Battements de cœur irréguliers (arythmie) ou palpitations Arrêt cardiaque soudain
Comment le syndrome de Brugada est-il diagnostiqué ?
Si votre médecin pense que vous êtes atteint du syndrome de Brugada, il peut vous prescrire un électrocardiogramme (ECG). Celui-ci qui permet aux médecins d’analyser les courants électriques de votre cœur et les caractéristiques de vos battements cardiaques. Au cours de ce test, les médecins rechercheront un certain type d’arythmie appelé signe de Brugada. Il est général important de solliciter un second avis médical car le diagnostic n’est pas toujours évident à poser. Pour cela, nous vous recommandons de passer par la plateforme en ligne DEUXIEME AVIS.
Comment traite-t-on le syndrome de Brugada ?
Si votre médecin estime qu’un traitement est nécessaire, le seul traitement éprouvé pour le syndrome de Brugada est un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI). Ce petit appareil surveille le rythme cardiaque et envoie des chocs électriques lorsque des battements anormaux doivent être contrôlés. Les personnes atteintes du syndrome de Brugada peuvent mener une vie normale. Que vous ayez ou non un défibrillateur-cardioverteur implantable pour le traitement du syndrome de Brugada, il est important de faire des examens réguliers avec votre médecin pour s’assurer que la maladie est sous contrôle. Comme le syndrome de Brugada touche plusieurs personnes d’une même famille, il est bon que les membres de votre famille subissent également un test de dépistage de ce syndrome
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