La semaine dernière, nous avons pu constater que vivre à deux tout en étant à la retraite peut être un long fleuve tranquille si chacun y met du sien et que le couple a pu se mettre d’accord sur des objectifs communs. D’autres retraités vivent leur retraite différemment que cela soit par choix ou par nécessité. Quels choix ont-ils fait ?
Des retraités en couple mais qui vivent chacun chez soi
Selon le site psychologies.com, près de quatre millions de Français, qu’ils sont retraités ou pas, choisiraient de vivre chacun soi pour des motifs professionnels (62 %) ou par choix personnel (20%). Si être en couple est encore le mode de vie le plus répandu, certains retraités préfèrent de ne pas cohabiter. Ce sont des couples « non-cohabitants » selon l’INED ou encore les LAT en anglais (Living apart together – Vivre ensemble mais séparément). Selon l’étude de cet institut « Être en couple chacun chez soi, une situation plus fréquente après une séparation » d’Arnaud Régnier-Loilier réalisée eb 2019, seuls 22% d’entre elles envisageaient de vivre ensemble parmi les personnes de 51-65 ans, dont l’ancienneté de la relation est d’environ 11 ans. Il semble même que les personnes ayant vécu un mariage ou une relation ayant abouti à un échec soient moins enclines à vivre ensemble qu’elles soient jeunes ou plus âgées.
Cependant, selon cette étude, vivre chacun chez soi reste un phénomène encore peu fréquent (même s’il progresse) après avoir passé la trentaine même si l’on observe une légère augmentation chez les personnes âgées de 45 à 55 ans. On peut expliquer cela par une nouvelle relation après une séparation. Des couples célèbres ont vécu cette expérience tels que Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre.
Pourquoi certains retraités font-ils ce choix ? Cela peut s’expliquer par l’envie de ne partager que des bons moments, la peur de la routine, la crainte d’un nouvel échec sentimental ou encore le besoin de rester indépendant après une rupture douloureuse.
Pour les psychologues, il faut que ce choix de vivre séparément soit fait de façon commune. Il peut être aussi délicat d’envisager des projets communs, chose rendue difficile par la séparation physique. Il faut aussi avoir les moyens de pouvoir entretenir deux résidences principales.
La colocation, une solution pour rompre la solitude
Certains retraités notamment après un veuvage souhaitent vivre en colocation appelée aussi habitat partagé. Cette solution de partage de logements se développe de plus en plus dans l’hexagone. A la Martinique, des associations comme les Ailes des anges au Lamentin ou encore Foyer Gran Moun à Trinité proposent aussi des solutions de colocations entre seniors.
Vivre en colocation avec d’autres seniors peut être une façon de rompre la solitude tout en vivant dans un « vrai » chez soi. Les retraités en colocation partagent des espaces communs comme la cuisine, la salle à manger ou le salon. C’est aussi un moyen de faire des économies en partageant des charges comme le loyer, les frais de nourriture ou encore les prestations d’aide à la personne. Cela peut être une nouvelle forme de maintien à domicile. En effet, il est tout à fait possible de faire appel à des auxiliaires de vie pour les seniors en perte d’autonomie.
De nombreux sites Internet proposent ce type douloureuse.
Pour les psychologues, il faut que ce choix de vivre séparément soit fait de façon commune. Il peut être aussi délicat d’envisager des projets communs, chose rendue difficile par la séparation physique. Il faut aussi avoir les moyens de pouvoir entretenir deux résidences principales.
La colocation, une solutioe colocation entre seniors. Elle est aussi possible dans le parc social. Il faut, dans ce cas, s’adresser à son bailleur social ou encore à l’ADIL de son domicile.
En dehors de la colocation entre seniors, il existe les cohabitations intergénérationnelles solidaires. Elles se sont développées en France depuis 2004. Dans ce cas, le senior propose une partie de son logement à un jeune généralement en échange de menus services ou contre une participation financière d’un faible montant. Chacun s’y retrouve :
- Les personnes âgées bénéficient d’une présence à domicile et rompent ainsi leur isolement. Le lien social s’en trouve renforcé. Cela peut être un moyen de pouvoir continuer à vivre chez elles en leur permettant de faire face aux charges de leur logement.
- Les plus jeunes trouvent une solution de logement à moindre coût.
Il convient de signer un contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire. Il est défini comme un « contrat par lequel une personne de soixante ans et plus, propriétaire ou locataire, s’engage à louer ou sous-louer une partie de son logement à une personne de moins de trente ans moyennant une contrepartie financière modeste ».
Sources : https://www.cairn.info/revue-population-et-societes-2019-5-page-1.htm, Population et sociétés n° 566, mai 2019, site pour-les-personnes-agees.gpouv.fr
La rédaction vous conseille
La famille tout écran en 2021 (2)
Suite de la saison 3 de la famille tout écran. Suivons la suite des aventures de Myriam, la maman, Erwan, le papa et leurs 3 enfants dans un quotidien vraiment hyper connecté ! Les 5 derniers épisodes. Émission N°6 – durée : 1’34’’ Sujet : On a déconnecté nos parents de leur travail ! Lien …