L’année 2019 verra de nombreux changements pour les retraités. Régime unique des régimes de retraite complémentaire, prélèvement à la source, revalorisation des retraites au 1er janvier …
L’Agirc-Arrco, du nouveau en 2019
Un régime unique
Ces deux régimes de retraite complémentaire des salariés du secteur privé fusionnent en un seul régime à partir du 1er janvier 2019. Il reprendra tous les droits acquis par les salariés. Tous les points auront la même valeur. Ainsi, un point de retraite Arcco sera équivalent à un point de retraite Agirc-Arrco.
Si rien ne change pour les retraités et les futurs retraités non cadres, les cadres verront leurs points fusionner en points Agirc-Arrco. Ils recevront dorénavant un seul paiement au lieu de deux auparavant.
Pour rappel, l’Arrco (Association pour le Régime de Retraite Complémentaire des salariés) gère le régime de retraite complémentaire obligatoire des salariés cadres et salariés non-cadres. L’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres), quant à elle, gère le régime de de retraite complémentaire obligatoire des cadres du secteur privé.
Un système de bonus-malus
Un système de bonus/malus temporaire sera mis en place pour les personnes nées à partir de 1957. Un coefficient de solidarité (majoration ou de minoration temporaire) s’appliquera au montant de la retraite complémentaire. Il s’agit d’inciter les salariés à retarder la date de leur départ à la retraite. Ainsi, s’appliquera un malus temporaire de 10 % à tous ceux qui décideront de partir dès qu’ils auront réuni les conditions pour avoir le droit à une retraite à taux plein. Il sera actif pendant 3 ans et au maximum jusqu’à 67 ans. Pour les retraités assujettis à un taux réduit de CSG de 3,8%, ce malus s’élèvera à 5%.
Quant au bonus, il s’appliquera aux salariés décidant de décaler leur départ d’au moins deux ans. Il sera de 10%, puis de 20% pour 3 ans de travail supplémentaire et de 30% pour 4 ans. Notez que ce bonus n’est accordé que pendant la première année de versement de la retraite.
Ce coefficient de solidarité ne s’applique pas pour certaines catégories de salariés (retraités totalement exonérés de CGS, retraités handicapés, aidants familiaux …)
Prélèvement à la source
L’année 2018 est considérée comme étant une année blanche pour l’ensemble des contribuables au niveau fiscal. L’objectif est d’éviter une double imposition. Cela devrait surtout bénéficier à certains nouveaux retraités et en particulier les cadres. En effet, plus l’écart entre le montant de la pension et le dernier salaire sera élevé et plus l’économie d’impôt sera importante. De même, plus la date de départ à la retraite se rapproche de la fin de l’année et plus l’économie peut être plus conséquente.
Par ailleurs, afin d’avoir un taux de prélèvement qui correspond au mieux à la pension retraite, il faudra l’actualiser sur le site impots.gouv ou encore en se rendant au centre des finances publiques.
Cependant, la prime de départ à la retraite reste imposable. En effet, elle est considérée comme étant un revenu exceptionnel.
Le prélèvement à la source sera effectué directement par les caisses de retraite.
La revalorisation des retraites ne suivra plus l’inflation en 2019 et 2020
Jusqu’en 2018, les pensions de retraite de base étaient réévaluées tous les ans au 1er octobre comme le prévoyait le code de la sécurité sociale. Cela ne sera dorénavant plus le cas. En effet, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a d’ores et déjà prévu un décalage au 1er janvier. Ainsi, les pensions ne seront pas augmentées en 2018. La dernière revalorisation des pensions de base de + 0,8 %, s’est faite en octobre 2017.
En outre, les pensions de retraite devraient être revalorisées de 0,3 % en 2019 et en 2020. Ce quasi gel ne s’appliquera pas à l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées – ex minimum vieillesse). Elle sera augmentée de 35 euros afin qu’elle atteigne 900 euros soit une revalorisation supérieure à l’inflation.
La CSG revue à la baisse pour 300 000 retraités
La hausse de la CSG a concerné près de 60% des retraités soit 7,5 millions de personnes en 2018. A partir de 2019, 300 000 retraités n’auront pas à payer l’augmentation de la CSG de 1,7 % appliquée depuis le 1er janvier 2018. L’objectif annoncé par le gouvernement est d’exonérer les personnes qui se seraient retrouvées surtaxées juste parce que « leurs revenus sont un tout petit peu variable ». Cette mesure sera inscrite dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale pour 2019.
Les téléconsultations remboursées par la sécurité sociale pour tous
Les consultations médicales à distance (téléconsultations) sont désormais remboursées par l’assurance maladie depuis le 15 septembre 2018 que vous soyez ou non retraité(e). La téléconsultation consiste en la consultation à distance d’un patient par un médecin généraliste ou non. Elle peut être réalisée chez un professionnel de santé, dans une maison de retraite, dans une pharmacie …
Le médecin traitant sera le professionnel qui décidera de la mise en place de la téléconsultation dans le cadre du parcours de soins. Des exceptions s’appliquent par exemple dans certains cas (ex : spécialités médicales particulières comme l’ophtalmologie).
Le tarif appliqué est le même que dans le cas d’une consultation en face à face.
La téléconsultation peut être particulièrement intéressante pour des personnes vivant dans des déserts médicaux, dans des EHPAD et ayant des problèmes pour se déplacer.
Sources : sites notretemps.com, economie.gouv.fr, bfmtv.com, votreargent.lexpress.fr, francetvinfo.fr