On ne manque pas d’experts, pas toujours des intéressés, qui annoncent la diminution du pouvoir d’achat des retraites par répartition, voire leur faillite. Face à cette perspective, le viager est souvent présenté comme une solution méritant d’être considérée.
Les retraités sont très majoritairement propriétaire de leur résidence principale, voire aussi d’une résidence secondaire et même si leur priorité est de maintenir leur résidence habituelle, la réflexion émerge que peut-être un jour l’entrée en institutions devra être envisagée.
Mais le coût du séjour dans ces maisons est élevée et excède souvent le montant des pensions. Pourquoi alors ne pas vendre la maison ou l’appartement où l’on réside aujourd’hui et que l’on n’occupera plus ? Dans ce contexte, mais il y a le peut-être une solution : il permet de faire se voir tout de suite une partie du bien, le « bouquet », et de s’assurer une rentrée régulière d’argent, la « rente » vie, qui contribuera au paiement du séjour dans l’institution.
Pour logique qu’elle apparaisse, cette solution est souvent refusé car les personnes concernées répugnent à se dépouiller du lieu de vie ou ils ont passé de nombreuses années et ne veulent pas apparaître comme bradant l’héritage de leurs enfants.
Trois formes de viager
La plus simple met en présence un acheteur est un vendeur. Ils se mettent d’accord sur le prix et sa répartition entre bouquet et rente. Il ne reste plus qu’à voir le notaire est pour concrétiser la vente. Notons que le vendeur, moyennant une concession sur le prix peut choisir de demeurer dans son logement.
Le viager hypothécaire ou prêt hypothécaire
Il s’agit d’un prêt consenti par un établissement financier, contre hypothèque, les représentant tout ou partie de la valeur du bien. Le bien n’est pas vendu et son proprio est à la faculté de le faire, Sauf à rembourser le prêt et les intérêts à l’établissement financier.
Au décès de la personne, le bien entre normalement dans sa succession y série qui doivent apurer les comptes avec l’institution financière. Si à ce moment la valeur du bien est inférieure au prêt majoré des intérêts, l’institution financière supporte de la perte. Le manque de succès en France via des taux d’intérêt très élevés pratiqués.
Le viager mutualisé
Dans le domaine du viager, il semble qu’il y ai plus de vendeurs que d’acheteurs. On peut comprendre que certains acheteurs potentiels répugnent à l’idée de spéculer sur la disparition rapide de leur vendeur ou acceptent mal l’incertitude relative à la date où ils prendront possession du bien.
Pour réduire ces réticences la Caisse des dépôts et quelques fonds spécialisés font les intermédiaires : ils achètent les biens qui sont offerts et ils les mettent sur le marché lorsque le propriétaire décède ou renonce à occuper son bien. Le vendeur trouve son compte car il peut vendre son bien et l’acheteur aussi car il s’épargne À la fois le face-à-face avec le vendeur et l’incertitude de son espérance de vie.
Dans tous les cas
Il est effectivement possible que l’évolution de la situation qu’on lui veut des retraités À devoir vendre certains de leurs biens et l’une ou l’autre des formes du viager peut être une solution. Sachons toutefois que les institutions financières ne sont pas philanthropes, qu’elles savent défendre leurs intérêts ; il est important de bien étudier les divers cas possibles et de ne pas hésiter à consulter avocat ou notaire avant de conclure.
Article paru dans le Courrier des retraités du mois d’avril 2015
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