Conduire permettrait d’être en meilleure santé et rester actif
Une étude récente basée sur la comparaison de 16 autres études et publiée par des chercheurs américains dans le Journal of the American Geriatrics Society démontre que les seniors qui conduisent encore sont également en meilleure santé que les autres : arrêter de conduire doublerait les risques de développer des symptômes dépressifs chez les 55 ans et plus et dégraderait leur bien-être physique et mental.
Ils auraient 68 % plus de risques de mourir dans les cinq ans à venir s’ils ne conduisaient plus. Selon une des responsables de l’étude « Les personnes âgées qui ont arrêté de conduire substituent petit à petit les activités intérieures et domestiques aux activités extérieures et il se peut que ces activités d’intérieur ne soient pas aussi bénéfiques pour la condition physique qu’une occupation extérieure, comme un emploi ou une activité bénévole ».
Il faut cependant noter qu’il y a une « surmortalité spécifique des personnes âgées de plus de 75 ans (73 à 104 tués par million d’habitants) selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (bilan 2014).
Conduire est une activité complexe faisant appel à de nombreux réflexes et nécessitant une attention particulière. Une étude menée en 2008 pour l’association prévention routière et la Fédération française des assureurs concluait que de nombreuses difficultés amènent les seniors à se replier sur des trajets connus. En effet, ils rencontrent des difficultés sur la route dont les plus connues sont les ronds points. D’autres problèmes surviennent : une difficulté à maintenir sa vitesse au même niveau que celle des autres, un redémarrage en côte ou à un stop plus difficile, des créneaux plus compliqués à exécuter en particulier si l’on souffre de raideurs dans le dos et dans le cou, une conduite la nuit plus difficile ou quand la météo est mauvaise ou dans une circulation dense ou encore la conduite à proximité d’un poids lourd.
Faut-il apposer un macaron sur leur véhicule ?
Que se passe-t-il dans le monde ?
Certains seniors continuent à conduire à des âges très avancés comme, Bob Edouard, néo-zélandais, qui, en 2014, prenait encore le volant à 105 ans en se rendant trois fois par semaine à l’épicerie ou pour acheter son journal à 15 km de chez lui. Il a obtenu son permis à 17 ans.
Au Québec, selon le journal de Montréal, en 2015, les trois plus vieux conducteurs avaient 101 ans.
Au Japon, les voitures avec un autocollant (senior citizen mark) représentant une feuille jaune et orange collé à l’arrière sont conduites par des personnes âgées. Ce macaron est obligatoire à partir de 75 ans sous peine d’amende de près de 200 euros et est fortement conseillé à partir de 70 ans. L’objectif est d’obliger les autres automobilistes à avoir une conduite responsable et bienveillante vis à vis des conducteurs âgés.
En France, une association propose d’apposer un macaron à l’arrière des voitures des conducteurs de plus de 75 ans. Son objectif serait de permettre aux aînés de pouvoir conduire en toute sérénité. Selon son inventeur, il est destiné aux seniors qui ont envie de se sentir protégés quand ils sont au volant. Le sujet fait débat en France et les avis sont partagés : certains jugeant cet autocollant stigmatisant et d’autres comme étant plutôt une bonne idée.
Pré-inscription à Senior Pilote
Franck Foulard, directeur des ventes à Axa Caraïbes
Existe-t-il des assurances spécifiques pour les conducteurs seniors ou à partir d’un certain âge ?
Même si l’on vieillit de mieux en mieux et que l’on garde de bonnes capacités physiques de plus en plus longtemps, certains changements physiologiques sont inévitables. Dégradation de l’acuité visuelle, diminution des capacités auditives, ralentissement des réflexes sont autant de phénomènes qui viennent affecter la conduite et la capacité à garder le contrôle de son véhicule. Les risques donc augmentent avec l’âge !
Mais les conducteurs seniors font moins de kilomètres et ont plus d’expérience de la route que les autres conducteurs. Ils sont également moins tentés de prendre des risques une fois derrière le volant.
Nous avons donc choisi à AXA de ne pas avoir de contrat spécifique pour les conducteurs séniors et donc pas de tarif différencié.
Quels conseils donneriez-vous aux seniors en tant qu’assureur ?
Adaptez votre conduite : levez le pied, préférez les heures creuses pour vous déplacer et si vous commencez à vous sentir dépassé(e) lorsque vous conduisez dans certaines situations, évitez de trop prendre la voiture.
Même si le projet du gouvernement d’instaurer le passage d’un examen médical obligatoire n’est pas encore d’actualité, il est indispensable de voir votre médecin afin de mesurer vos capacités.
La prévention des risques est essentiel, c’est pour cela qu’AXA Caraïbes soutient l’action d’Happy Sylvers en s’engageant à ses côtés dans l’opération « Sénior pilote ».
Pour en savoir plus, vous pouvez participer à Senior Pilote au 9 au 15 juin, une action Bien vieillir afin de continuer à prendre le volant en toute sécurité. L’inscription se fait sur happysilvers.com. Participez à une journée entière pour connaître les évolutions du code, tester votre conduite, connaître les gestes de premiers secours et utiliser un simulateur de conduite dans le cadre du programme Bien vieillir de la CGSS Martinique et de l’IRCOM.
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Sources :
Driving Cessation and Health Outcomes in Older Adults- Journal of the American Geriatrics Society
Journal Ouest France