62,4% des malades du cancer en France sont des seniors âgés de 65 ans et plus. Lors de notre rubrique précédente, nous avons passé en revue les cancers les plus fréquents chez les personnes âgées comme celui de la prostate, de la peau, du sein ou encore du col de l’utérus.
Même s’il existe des factures de risque internes, il est possible d’agir sur les facteurs externes c’est-à-dire sur la nourriture, la façon dont nous consommons les aliments, le tabac ou encore l’absorption d’alcool. La prévention est ici le maître mot.
Le Docteur Carolle Chatot-Henry, gériatre, nous donne quelques conseils en la matière.
Dis-moi ce que tu manges …
Une alimentation diversifiée, privilégiant les aliments d’origine végétale riches en fibres (fruits, légumes verts et secs et les céréales complètes), pourrait réduire votre risque de développer un cancer.
Par contre, une trop faible consommation de produits laitiers (moins de 2 produits par jour) contribuerait à quelque 850 nouveaux cas de cancer colorectal par an.
Quelles sont les recommandations ?
Pour la viande :
- limiter la viande rouge à moins de 500 g par semaine, soit environ 3 à 4 steaks (1 steak pesant entre 100 et 150 g) ;
- privilégier la volaille et alterner avec poissons et oeufs ;
- limiter la consommation de charcuterie à moins de 150 g par semaine.
Des cuissons à des températures supérieures à 200 °C ou une exposition des aliments aux flammes sont également déconseillés. Cependant, la friture des pilons ou le poisson au barbecue peuvent se vivre occasionnellement !
Même si le café, le thé vert, le soja … ont été avancés comme étant des aliments qui nous protégeraient du cancer, aucun aliment n’est aujourd’hui répertorié « anti-cancer ».
L’alcool protecteur et pourtant cancérigène ?
Le caractère cancérigène de l’alcool est clairement établi depuis 1988. L’éthanol, transformé dans l’organisme en est le responsable. L’effet dépend de la quantité d’alcool apportée et non du type de boisson (vin, bière, apéritifs). Et ce risque est largement sous estimé dans la population française !
En exemple, le risque du cancer du sein augmente dès une consommation de moins d’un verre par jour ; celui du foie, apparaît à partir d’une consommation supérieure à 4 verres par jour. Et savoir également qu’un verre de vin aura le même effet cancérigène qu’un verre d’alcool fort…
Pourtant de nombreuses études épidémiologiques plaident pour une consommation modérée car le risque est plus élevé chez les abstinents d’avoir une maladie cardio-vasculaire, d’où un « petit verre » de temps en temps… ne fera pas de mal !
Le tabac, le facteur de risque le plus connu
Le tabac arrive en tête de toutes les causes de cancers, bien avant l’alcool. Il est responsable de plus de 8 cancers du poumon sur 10, dont 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage) et de 35 % des cancers de la vessie.
La nicotine, naturellement présente dans le tabac, n’est pas cancérigène. Mais les substances addictives le sont. Il s’agit du benzène, de l’arsenic, du chrome, des goudrons ou encore du polonium …
Quel que soit le mode de consommation (… même passif !), l’impact est réel pour la santé.
On pourrait supposer que les risques de cancer sont réduits chez les fumeurs de cigarettes électroniques (les « vapoteurs) ». Des études sont en cours afin d’évaluer cette nocivité mais il n’y a pas assez de recul pour cette substitution apparue seulement en 2010 en France.
L’environnement et ses dégâts
Le plan Ecophyto a été adopté lors du Grenelle de l’environnement en 2008 pour réduire de 50 % l’utilisation des pesticides. Beaucoup de sources sont encore à l’étude que ce soit dans un cadre professionnel ou pas, telle la pollution atmosphérique.
Certains des agents sont connus pour être nocifs : radon, particules fines dont le Diesel, et certaines substances rencontrées dans le milieu professionnel… L’amiante a été évincée depuis 1997. Nous n’insisterons pas sur certaines expositions dont la chlordécone reconnue aujourd’hui comme maladie professionnelle pour les agriculteurs.
Et la vie moderne avec ses progrès n’exclut pas les questions sur les « nanotechnologies« , liées aux champs électromagnétiques de radiofréquences, aux champs électriques à basse fréquence, et à certaines fibres minérales artificielles.
Ce risque est à l’étude … en espérant ne pas apprendre de mauvaises nouvelles à l’ère de la 5G ! Mais d’ores et déjà, limiter le temps aux écrans est un élément certain ne serait-ce que pour protéger nos yeux et notre sommeil.
La famille tout écran en 2021 (2)
Suite de la saison 3 de la famille tout écran. Suivons la suite des aventures de Myriam, la maman, Erwan, le papa et leurs 3 enfants dans un quotidien vraiment hyper connecté ! Les 5 derniers épisodes. Émission N°6 – durée : 1’34’’ Sujet : On a déconnecté nos parents de leur travail ! Lien …