Plus tout jeunes mais pas si vieux … Ce titre peut paraître ambigu, mais il parle d’une génération – relativement – nouvelle qui cherche un peu sa place dans la société d’aujourd’hui. Une génération à laquelle beaucoup d’entre nous appartiennent : Celle du quatrième âge.
La génération des plus de 75 ans
Quand on est septua, octo ou nonagénaire et en bonne santé, on entre dans cette catégorie dans la société ne sait pas trop que faire : Ils sont près de 6 millions d’individus dont 73 % sont dans un état de santé physique et mentale acceptable.
Dans les familles, il n’est pas rare de dénombrer 4 voire 5 générations, notamment dans les classes moyennes où l’on se marie tôt et vit plus longtemps, et un peu moins dans les milieux aisés avec la longueur des études et les naissances retardées.
La France compte 20 000 centenaires, 2 fois plus qu’il y a 10 ans et 10 fois moins qu’en 2060 !
Que faire à cet âge-là ?
-
Emigrer ?
Certains choisissent de partir vers des cieux plus cléments pour retrouver des univers peuplé de leurs semblables. Ils seraient de plus en plus nombreux à choisir des résidences étrangères – éloignées mais pas trop – où les températures sont plus douces, la convivialité plus assurée … Et le niveau de vie amélioré.
-
La famille ?
Les grands-parents qui adorent s’occuper de leurs petits-enfants voir d’un mauvais œil la génération précédente piétiner leurs plates-bandes. Quel rôle joué auprès des arrières petits-enfants qui n’attendent guère d’une génération souvent dépassée et à laquelle, ils ont plus à apprendre que l’inverse ?
-
Des distractions ?
Il vient un temps où les voyages au moyen et long cours, les mots croisés, le sudoku, le bricolage, le jardinage, la télévision, les parties de cartes ou de boules, n’apportent plus les même satisfactions.
-
Alors le travail …
Mais quel travail ? Le métier qui a occupé toute une vie a probablement été remplacé par l’informatique ou la robotique. Former des jeunes ? Mais leur job n’existe plus ! Ou il a complètement changé.
Ces personnes ont cependant toute leur place dans les activités communales où l’expérience des aînés est recherchée. Dans les associations, caritatives ou autres qui manquent de bras … Et de cerveau. Dès lors que l’on n’est pas atteint de maladies invalidantes, on peut, on se rencontre quand on le veut vraiment, se maintenir dans la société active.
En mairie ou dans les associations, leurs talents, leurs capacités, leur enthousiasme, sont toujours les bienvenus. On les voit lors de collectes diverses qu’elles doivent alors trier par nature, durée de validité, tailles, etc. pour ensuite les distribuer.
Elles se manifestent aussi dans des groupes de parole pour tester des produits ou activités qui concernent leur âge : nouveaux fauteuils de la SNCF, évaluer l’accessibilité aux handicapés, participer à la prévention des chutes dans les appartements.
Elles peuvent aussi vérifier l’accueil réservé à la clientèle dans les grands magasins ou les hôtels. Les voix qui répondent au téléphone de SOS Amitié sont souvent les leurs. Et que ferait sans leur aide, les aidants qui doivent assumer une personne atteinte d’Alzheimer ?
Malgré l’âge et ses servitudes, ils et elles mettent à profit leur disponibilité, leur patience, leur vécu, pour faire de ce « quatrième âge “une partie utile, importante leur existence. 84 % de cette générations se déclarent heureux. Jean Piat, Charles Aznavour, Jean d’Ormesson sont des exemples. Exceptionnel, certes. Mais rester jeune dans une société où les vieux ne sont que tolérés, la meilleure façon de s’y faire une place
Jean Mauriès
Article paru dans le Courrier des retraités du mois du 1er trimestre 2016
Lien vers le site : http://www.retraites-ufr.com
Jean Mauriès
Article paru dans le Courrier des retraités du mois du 1er trimestre 2016
Lien vers le site : http://www.retraites-ufr.com
L’association hold-up, membre de la FNAR, entend « donner du sens et de l’utilité à l’allongement de la vie » :
E-mail : [email protected]
Adresse : Old’up – 4, rue Amélie – 75007 Paris