Nos seniors ont du talent : Gisèle Vadius-Cibrélis senior à la retraite, photographe et peintre amateur.
Les seniors sont de plus en plus actifs quand ils sont à la retraite. Ils ne souhaitent pas vivre en dehors du monde et les journées sont souvent trop courtes à leur goût.
Certains deviennent silver surfeurs et utilisent de plus en plus Internet que cela soit pour envoyer des messages, consulter des informations, faire des recherches ou encore adhérent à une association dans laquelle ils sont très présents. D’autres se découvrent une passion souvent dévorante pour l’écriture ou encore pour la peinture et la photographie à l’image de Gisèle Vadius-Cibrélis.
Parlez-nous de votre vie professionnelle
J’ai commencé à travailler assez tard. En effet, j’ai d’abord élevé mes cinq enfants et quand la dernière a atteint l’âge d’être scolarisée, j’ai alors suivi une formation de secrétaire sténodactylographe diplômante. J’ai tout de suite occupé un poste de remplaçante de secrétaire scolaire. Par la suite, j’ai été secrétaire dans une société privée. Puis, j’ai créé mon propre commerce mais malheureusement la concurrence m’a fait mettre la clé sous la porte assez vite. Pour finir, j’ai suivi une formation d’aide comptable à la suite de laquelle j’ai été embauchée et j’ai terminé ma carrière en tant que tel. Cela n’a donc rien à voir avec ce que je fais en ce moment.
Pourquoi avez-vous eu envie de peindre et de faire des photos ?
Je n’ai pas voulu rester inactive pendant ma retraite. Je cherchais à m’occuper et ma fille aînée m’a conseillé d’aller voir au SERMAC ce qui pourrait m’intéresser. J’ai d’abord fait de la vannerie et cela m’a plu pendant un certain temps, de la sérigraphie mais je n’étais pas tout à fait totalement satisfaite. En effet, je voulais faire autre chose et un jour je me suis dit : pourquoi pas apprendre à faire de la photo ? Mais sans plus car je ne connaissais absolument rien à la photographie et je ne m’y étais jamais intéressée ; J’ai d’ailleurs failli abandonner dès le premier cours. Puis, au fil des jours, j’y ai pris goût. L’année suivante, j’ai voulu immortaliser autrement ce que je voyais : j’ai donc choisi la peinture toujours sans grande conviction car je ne savais même pas que je savais dessiner. Il m’arrive, maintenant, de reproduire sur la toile ce que j’ai pris en photo. Je pense qu’il y a un lien commun entre ces deux matières. J’ai surtout eu beaucoup de chance de rencontrer ces deux formateurs qui, par leur patience et leur compétence, m’ont guidée jusqu’à ce que j’obtienne ce résultat. Je les remercie du fond du cœur.
Quels types de peinture et de photos réalisez-vous ?
J’essaie de réaliser un peu de tout sauf les portraits avec lesquels je ne me sens pas encore assez à l’aise. Je ne réalise des portraits que grâce à mon appareil photo mais pas du tout en peinture. J’aime beaucoup photographier les beaux paysages, la mer, les cours d’eau sous un ciel bleu ou encore les couchers de soleil. Mon appareil photo est toujours à portée de main.
Quand je suis en voiture, si quelque chose attire mon attention et si je peux m’arrêter, je me gare et je clique. Avant de faire de la photo, je ne m’intéressais pas à ce qui se passait autour de moi.
Vous avez exposé en juillet dernier. Comment s’est passée cette exposition ?
Cela s’est très bien passé pour une première fois. J’avais le trac mais là encore j’ai eu le soutien de mes formateurs et de mes amis photographes. Je tiens à remercier particulièrement l’OMCLR du Robert qui m’a donné l’opportunité de montrer mon savoir-faire. J’ai encore pas mal de choses à apprendre mais je suis satisfaite de ce premier résultat.
Allez-vous exposer dans les mois à venir ? Quels sont vos projets ?
J’ai reçu une proposition pour exposer à la rentrée en vue d’un échange avec d’autres seniors. J’ai hâte d’y être. J’ai aussi l’intention de voir avec mes amis photographes si nous pouvons former un club : nous solliciterons alors certaines associations afin de nous permettre d’exposer dans leurs locaux dans l’objectif de montrer à nos aînés que c’est à la retraite que l’on commence à vivre parce qu’on a du temps libre pour soi (à condition bien sûr d’avoir la santé). Il y a des endroits en Martinique que je n’aurais jamais connus si je ne faisais pas de la photo. Qui sait, peut-être pourrons-nous un jour vendre nos découvertes aux touristes. Lors de mon exposition, quelqu’un m’a demandé si c’était vraiment moi qui avais réalisé tout cela et à ma réponse positive il a dit « mais vous êtes vieille ». Mon opinion est de dire que tant qu’on l’est vivant, il y a de l’espoir. Il suffit de trouver sa voie : la vieillesse n’est pas une fin en soi. En tout cas, je ne me sens pas vieille.
Parlez-nous de votre vie de mamie. Comment se passe votre retraite ?
Très bien. J’ai cinq enfants, onze petits-enfants, deux arrières petits-enfants et nous nous entendons tous parfaitement tant ceux qui sont près de moi que ceux qui sont en France métropolitaine. D’ailleurs, au petit déjeuner, si les parents les écoutaient, ils ne mangeraient que le pain au beurre que mamie leur confectionne. Mes mercredis leur sont consacrés et aussi qu’une partie des vacances. En dehors de cela, je n’ai pas le temps de m’ennuyer car il y a toujours quelque chose à faire dans une maison et je pars souvent en prise de vues avec mes amis photographes quand je ne suis pas en train de peindre.
C’est bientôt la rentrée. Rendez-vous sur happysilvers pour tout connaître des activités qui vous seront offertes. A vos téléphones et à vos tablettes pour ne rien rater !