Les modes d’hébergement pour les seniors non dépendants : 85 % seniors privilégient le maintien à domicile selon une étude de l’AFNOR sur l’attente de consommation des seniors réalisée en 2014. Vivre le plus longtemps possible chez soi, c’est continuer à gérer sa propre vie et à exercer ses choix de façon autonome.
Le maintien à domicile quand on est seul ou même en couple peut parfois se révéler difficile à vivre : la solitude, le sentiment d’insécurité ou l’arrivée de la dépendance, un logement peu adapté aux problématiques liées à l’âge (escalier, habitat éloigné ou trop grand). Quant à l’accueil en EHPAD, le coût ou le sentiment de ne plus être utile peuvent être des freins pour certains.
De plus en plus de seniors sont à la recherche de solutions alternatives à ces types d’hébergement classiques Passons en revue quelques-uns des différents modes d’hébergement existant qui s’adressent plutôt voire exclusivement à des seniors autonomes ou semi-autonomes.
Les établissements médico-sociaux
- Les résidences autonomie (anciennement appelées logements-foyers) sont des logements indépendants à vocation sociale avec des locaux communs affectés à la vie collective (la restauration, la buanderie ou les animations). Elles s’adressent principalement aux seniors ayant des revenus modestes qu’ils soient en couple ou seuls.
- Le concept des Marpa (Maisons d’accueil rurale destinées à des personnes âgées de 60 ans et plus) est né en 1985 pour offrir, à l’origine, une alternative à l’hospitalisation ou aux EHPAD et pour prévenir la dépendance des retraités vivant en milieu rural. L’objectif est de leur permettre de vivre « chez soi » tout en conservant leurs activités et leurs relations sociales antérieures. C’est une petite unité de vie avec des logements individuels de plain pied pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes avec des espaces communs et des services facultatifs comme le repas, le nettoyage, la buanderie …
L’habitat regroupé
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Les résidences sociales pour les seniors gérées et construites par des sociétés HLM.
Ces organismes font aussi face au vieillissement de la population dans le parc HLM. Dans l’hexagone, 30,4 % des locataires du parc social étaient âgés de 60 ans et plus selon les estimations de l’enquête d’occupation du parc social 2012.Depuis quelques années, de nouvelles résidences ont été construites par les bailleurs sociaux. Les logements sont adaptés aux besoins des seniors et certains services sont proposés aux résidents qui peuvent bénéficier des aides au logement. Ces résidences sociales prennent le nom de papy-loft, de résidences silver …
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Les résidences services
Elles s’appellent résidences seniors ou encore résidences services et dépendent du secteur privé. Elles proposent à la fois un logement individuel, sécurisé et adapté aux besoins des seniors indépendant et des espaces de vie collectifs. Ces services peuvent des activités (clubs sportifs et culturels, services administratifs, salle de sport …) ou des animations … Les résidents sont soit locataires ou propriétaires de leur logement. Elles s’adressent aux personnes âgées autonomes ou ayant besoin d’une aide ponctuelle dans certains actes de la vie quotidienne.Deux résidences services existent à la Martinique à Cluny et à Redoute.
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Les béguinages
Ce concept vient des béguines, communautés religieuses qui résidaient dans des logements individuels regroupés dans les Flandres et l’Europe du Nord. Aujourd’hui, ce sont souvent de petits ensembles pavillonnaires de type maisonnées en rez-de-chaussée (10 à 20 de plain pied en général).
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Les logements partagés
Les colocations ont le vent en poupe quelles soient entre seniors ou intergénérationnelles. Le partage d’un logement permet de rompre avec la solitude et de bénéficier d’un cadre sécurisant.
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La colocation entre seniors
Des seniors choisissent la colocation à l’image des jeunes ou des étudiants. Les avantages sont nombreux : lutter contre la solitude, partager les frais de logement, éviter la maison de retraite, créer du lien social dans une ambiance familiale. Dans ce cas, il s’agit d’un véritable projet de vie commune car les seniors vont vivre ensemble et partager le même logement : il vaut mieux bien s’entendre avant de s’engager dans cette démarche.
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La colocation intergénérationnelle
Cette idée est née dans le nord de l’Europe. Voilà une solution simple pour un étudiant en mal de logement et un senior désireux d’avoir de la compagnie. C’est donc une solution financièrement avantageuse mais qui exige que senior et jeune s’engagent sur le plan relationnel.
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Les habitats intergénérationnels de type kangourou.
C’est un habitat mixte au sein d’une maison, d’un immeuble voire d’un quartier. A l’échelle d’une maison, la maison est scindée en deux logements : le rez de chaussée est réservé à une personne âgée et les étages à une famille ou à un jeune ménage. Cette forme d’habitat souhaite favoriser le partage, la solidarité et l’entraide entre les générations et lutter contre l’isolement des personnes âgées. Ce type d’habitat remporte un vif succès dans les pays scandinaves et aux Pays Bas.
Notre Martinique vieillit. Gageons que nous ne serons pas en reste pour trouver ou retrouver les modes d’hébergement novateurs ou anciens pour accueillir comme il se doit nos « gran moun ».
Sources :