De plus en plus de personnes âgées souffrent de malnutrition. Les personnes non mariées, séparées ou divorcées sont le plus souvent touchées. A l’inverse, les hommes et les femmes mariés ou veufs ont tendance à mieux prendre soin d’eux-mêmes. Les personnes qui ont de la difficulté à marcher ou à monter des escaliers ou qui viennent d’être hospitalisées sont également plus susceptibles de souffrir de malnutrition que d’autres personnes du même âge. Telle est la conclusion tirée d’une méta-analyse réalisée en 2018 par le Prof. Dr. Dorothee Volkert et son équipe de l’Institut de biomédecine du vieillissement (IBA) de la Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nuremberg (FAU).
Un communiqué de l’université indique que la malnutrition peut intervenir à tout âge. Cependant, les personnes âgées de 65 ans et plus y sont particulièrement exposées. « Nous parlons de malnutrition lorsque les apports alimentaires sont considérablement réduits et que le corps manque d’énergie et de nutriments », explique le professeur Dorothee Volkert, même s’il n’existe pas de définition scientifique contraignante pour le terme. «Les conséquences de la malnutrition sont multiples. Elles vont de la perte de poids à un système immunitaire affaibli ou à une altération fonctionnelle des muscles et de tous les organes. Le corps utilise toutes ses réserves. »
Le projet collaboratif MaNuEL met en relation différents chercheurs
Le Dr. Volkert travaille avec des chercheurs de sept pays pour identifier les causes de la malnutrition. Le projet collaboratif « Malnutrition in the Elderly » (MaNuEL) rassemble 22 groupes de recherche. Ils sont situés en Autriche, France, Allemagne, Irlande, Espagne, aux Pays-Bas et en Nouvelle-Zélande. Le projet a été lancé en mars 2016 pour une durée de deux ans Il a reçu environ 1,9 million d’euros du Ministère fédéral de l’alimentation et de l’agriculture (BMEL), d’organisations de financement nationales en Autriche, en Irlande et aux Pays-Bas ainsi que des contributions non financières des groupes de recherche impliqués.
Les chercheurs ont partagé leurs connaissances sur la malnutrition chez les personnes âgées. Par la suite, ils souhaitent rédiger des recommandations pour le dépistage et la prévention de la malnutrition chez les personnes âgées en utilisant leur base de données commune.