Chaque année, à cette période, il règne dans l’air une certaine atmosphère, comme si le temps s’arrêtait pendant quelques jours : la fameuse trêve des confiseurs. D’où vient cette expression ? Que signifie-t-elle ?
De l’origine de la trêve des confiseurs
C’est une période entre Noël et le jour de l’an qui nous viendrait des parlementaires en 1874. La France a vécu une époque troublée avec la Commune en 1871 et la guerre franco-allemande de 1870-71. La ville de Paris, en particulier, a été touchée. Au parlement, les discussions sont vives et tendues à l’assemblée nationale entre royalistes, bonapartistes et républicains. Les députés décidèrent de suspendre les hostilités pendant quelques jours pour ne pas troubler la reprise d’affaires commerciales à Paris. Les parlementaires pensèrent que cela serait un bon moyen pour permettre aux commerçants de réaliser des ventes. A l’époque, on mangeait beaucoup de confiseries.
Dans ses mémoires, un homme politique de l’époque, le Duc de Broglie écrit : « On convint de laisser écouler le mois de décembre [1874], pour ne pas troubler par nos débats la reprise d’affaires commerciales qui, à Paris et dans les grandes villes, précède toujours le jour de l’an. On rit un peu de cet armistice, les mauvais plaisants l’appelèrent la trêve des confiseurs ».
Trêve de Noël
Aujourd’hui, on parle de trêve de Noël mais aussi de trêve des confiseurs.
En 1914, des témoignages rapportent qu’il y eut des rapprochements entre les belligérants avec, notamment, des échanges de cadeaux de part et d’autres, à Frelinghien, à Warneton (Saint-Yvon) et autres endroits du front.
Aujourd’hui, cette période entre Noël et le jour de l’an est généralement calme au niveau politique et aussi au niveau des marchés financiers qui sont traditionnellement calmes et les volumes d’échanges faibles.
Sources : le point, planet.fr, le monde
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