L’île Maurice est une ancienne colonie britannique. Elle est devenue indépendante le 12 Mars 1968. Elle fait partie du Commonwealth et de l’Organisation Commune Africaine Malgache et Mauricienne (O C A M).
Un gouverneur nomme le premier ministre et peut dissoudre le Parlement
On compte environ 51 % d’Hindous, 30% de Chrétiens, 11% de Musulmans et 3 % de bouddhistes.
Dans l’hémisphère Sud, dans l’Océan Indien, au sud-est de l’Afrique, l’Ile Maurice a une superficie de 1845 km2.Elle se situe à 250 km de La Réunion et à 2400 Km du continent africain. Trouvée inhabitée il y a 3 siècles et demi par les Européens, elle est devenue un des pays les plus peuplés du monde avec une densité de 460 habitants par kilomètre carrés.
Elle compte 850.000 habitants.
Terre de bénédiction par son climat, alors que le tropique du Capricorne se trouve à quelques degrés au nord, l’île est tempérée avec des températures d’hiver de 14 ° et d’été de 27 °.
La végétation est des plus variée, à la fois tempérée et tropicale. Jardins botaniques de pamplemousses, cocotiers, banyans, filaos, palmiers hibiscus hêtres, peupliers s’y côtoient généreusement. Le flamboyant borde les routes de ses fleurs orangées.
La faune suit, sans férir ce mariage tropical-tempéré quoique beaucoup d’oiseaux aient disparu dont le fameux « dodo », sorte de gros canard aux ailes atrophiées qui sert d’emblème aux Mauriciens. Singes, cerfs, lièvres, mangoustes se multiplient, cependant.
Une histoire hors du commun
Quelques anciennes cartes laissent supposer que les Arabes ont découvert l’île avant le Portugais Pedro de Mascarenhas. Celui-ci l’aborda en 1510 et attribua à La Réunion et à L’île Maurice l’appellation de Mascareignes
L’île Maurice était inhabitée lorsqu’en 1598 les Hollandais lui donnèrent le nom du stathouder Maurice de Nassau.
Mais l’île était redevenue à peu près sauvage quand, en 1715, La Compagnie Française des Indes Orientales décida d’y fonder un établissement afin d’interdire le voisinage d’ l’Ile Bourbon (La Réunion) aux pirates.
Maurice prit alors le nom « d’Ile de France ».
La colonie végéta jusqu’en 1735, date d’arrivée du gouverneur Mahé de La Bourdonnais. Celui-ci fit de l’île une place stratégique d’où il harcela les navires anglais jusqu’aux Indes.
Il créa Port-Louis, fit édifier des hôpitaux, traça des routes et fit prospérer la culture de la canne à sucre.
En 1746, à son départ, l’île fut administrée directement par le gouvernement royal.
La guerre d’Indépendance Américaine créa de nouveaux débouchés. Des « colons-laboureurs », surtout normands et bretons s’installèrent et avec eux des esclaves qu’ils entraînèrent dans leur sillage.
L’intendant Pierre Poivre introduit des essences nouvelles.
Lorsque les Français de l’île apprirent les grands évènements de la Révolution, l’enthousiasme fut à son comble. On porta des cocardes, on fonda des clubs, on construisit même une guillotine dont une chèvre fut la première et unique victime…
Tout change en 1796, avec l’arrivée d’un commissaire de la république exigeant la libération des esclaves. Les colons le réembarquent sans ménagement et font sécession.
Bonaparte, en 1803, décide de reprendre en main « l’Ile de France », « l’Ile aux Corsaires ». Il envoya le Général Decaen qui fut accepté, sans réticence car il ne parlait pas d’abolir l’esclavage.
Cependant, en 1810, les Anglais attaquèrent l’île avec 70 navires, transportant 10.000 hommes. Decaen dut capituler.
Les Britanniques, en bons colonisateurs, respectèrent la langue, la religion, l’organisation administrative et judiciaire, les coutumes des Français.
L’île reprit son nom de Maurice (Mauritius). Elle devint officiellement anglaise en 1814.
Des coolies indiens vinrent s’installer pour remplacer les esclaves libérés.
Mais l’ouverture du canal de Suez, dépossédant l’île de sa position stratégique sur la route des Indes, la construction à Madagascar des grands ports de Tamatave, de Majunga et de Diégo-Suarez provoquèrent pour l’île une période de récession économique.
La prospérité revint en 1920, avec la hausse du cours du sucre.
Comme pour toutes les colonies françaises comme anglaises les années de guerre, « temps de l’Amiral Robert » l’île Maurice ne fut pas épargnée par les restrictions et les difficultés économiques.
Toutefois, dès 1957, elle obtint de pouvoir s’administrer elle-même.
Le 12 mars 1968, c’est l’indépendance sous la présidence de Sir Seewoosagur Ramgoolam.
A suivre, l’île Maurice de nos jours
Article rédigé par Alice