Quand on prend de l’âge, on a tendance à prendre du poids. Manger sainement de façon diversifiée et faire du sport doivent faire partie de l’hygiène de vie quotidienne.
Consommer de la soupe peut permettre garder la ligne surtout si vous préférez la soupe maison à la soupe en brique.
Voici quelques raisons d’en manger :
- C’est un plat économique
- Un bol de soupe fraiche est à la fois savoureux, nourrissant et sain. Elle est idéale pour les repas légers (sans les croûtons à l’ail !)
- Généralement riche en légumes, c’est une façon de manger les fameux 5 fruits ou légumes quotidiens !
- Elle est idéale pour les personnes pressées puisqu’elle est simple à préparer, rapide à servir et peut être congelée
- C’est un excellent coupe-faim en début de repas
- C’est un concentré de vitamines et de minéraux
- C’est un bon moyen d’utiliser les légumes qui traînent dans votre frigo et de s’hydrater car elle fournit un apport d’eau.
Le docteur Jean-Louis Longuefosse, pharmacien, nous propose de réaliser des soupes originales réalisées à partir de plantes.
Les soupes vertes comme le calalou végétarien et la soupe z’habitants, sont drainantes. Elles hydratent l’organisme et augmentent le bol alimentaire. Les plantes et légumes qui les composent tels le pourpier, le gombo, les herbages et les épinards sont riches en eau, en nutriments protecteurs, en fibres qui facilitent le transit.
Saviez-vous que de nombreuses plantes peuvent être cuisinées en soupes ?
Nos anciens incorporaient au calalou de nombreux herbages ; j’en ai relevé une quinzaine ! Alors qu’aujourd’hui une ou deux plantes sont utilisées : les feuilles de dachine et les gombos. Le calalou était préparé avec des feuilles de calalou ou herbage (Xanthosoma brasiliense), des feuilles d’épinards-pays (Amaranthus dubius) ou de chou caraïbe (Caladium bicolor). Anciennement la recette associait d’autres feuilles dont celles de pourpier (Portulaca oleracea), de siguine (Monstrera spp), de mouzambé (Cleome viscosa) et également d’agoman ou herbe amère (Solanum americanum), de patagon (Boerhavia spp), d’oseille de Guinée (Hibiscus sabdariffa). Vous pouvez aussi utiliser du chardon béni aux propriétés anticonvulsivantes et ajouter des ti concombres ou massissi (Cucumis anguria). Les jeunes feuilles du châtaignier-pays, comme celles de la pariétaire (Amaranthus hybridus), de gros-thym, peuvent entrer également dans la préparation du calalou.
Bien d’autres plantes tropicales sauvages ou médicinales peuvent être incorporées aux soupes : jeunes feuilles et gousses d’ambrette ou gombo musqué (Abelmoschus moschatus), feuilles de groseillier-pays (Hibiscus sabdariffa var sabdariffa), feuilles de chou caraïbe ou malanga (Xanthosoma sagittifolium), feuilles de calalou diable (Xanthosoma helleborifolium), feuilles de chardon béni (Eryngium foetidum) au goût prononcé de coriandre, feuilles de consoude (Symphytum officinale) à saveur légèrement iodée, d’épinard sauvages ou pariétaires (Amaranthus viridis, A. spinosus), de petit épinard (Amaranthus polygonoides), d’herbages (feuilles de madères et de siguines), feuilles à saveur amère et résineuse d’herbe aiguille (Bidens pilosa), feuilles d’oseille-bois (Begonia hirtella, Begonia obliqua), des bégonias que les premiers colons consommaient souvent. Les feuilles d’herbe amère ou agoman (Solanum americanum) entrent dans la composition du calalou antillais. Les fleurs de glicéridia peuvent être ajoutées aux soupes.
On peut citer encore les parties aériennes d’herbe grasse (Commelina diffusa), les feuilles de patagon (Boerhavia spp) riches en éléments nutritifs, de laitue sauvage ou lastron tendre (Sonchus oleraceus). Les jeunes feuilles de plantain (Plantago major) au goût de girole peuvent être utilisées dans les soupes ainsi que les graines qui facilitent le transit intestinal et purifient le tube digestif.
Vous pouvez ajouter aux soupes d’autres espèces cultivées comme les feuilles et les jeunes tiges de giraumon, les jeunes feuilles aux vertus hypotensives de mourongue (Moringa oleifera), la racine de navet, les tiges et les feuilles de pourpier (Portulaca oleracea), les feuilles et les jeunes pousses d’amarante rouge (Amaranthus cruentus), le fruit, la feuille et la fleur de tamarin, le tubercule de toloman (Canna indica).
Bienfaits des soupes maison
Les soupes sont parées de nombreuses vertus santé : les plantes et les légumes qui les composent sont riches en vitamines, en sels minéraux et en divers phytonutriments protecteurs (flavonoïdes, caroténoïdes, composés soufrés, indoles…) ; riches en fibres, les soupes facilitent le transit intestinal et apportent un volume appréciable d’eau qui permet d’hydrater l’organisme et d’augmenter le bol alimentaire. Les herbages sont particulièrement riches en micronutriments diurétiques, laxatifs et drainants.
Une assiette de soupe procure une sensation de satiété, ce qui est intéressant dans le cadre d’un régime amaigrissant ou de contrôle de poids. Contrairement aux soupes industrielles, elles sont pauvres en graisses et en sucres et plus riches en vitamines, minéraux et phytonutriments. Toutes ces propriétés permettent de les conseiller en prévention des troubles métaboliques : surpoids, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires et dégénératives.
Un conseil : salez peu vos soupes et utilisez largement les épices, vous évitez ainsi tout excès de sodium et vous augmentez le rapport potassium/sodium, ce qui favorise les mouvements de l’eau dans l’organisme et l’élimination urinaire des déchets et toxines.
- Le guide de phytothérapie créole. Longuefosse J.L. – Editions Orphie
- Délices de plantes créoles. Longuefosse J.L. – Editions Orphie
Dr Jean-Louis Longuefosse
Les livres publiés par le Docteur Longuefosse
Pour retrouver la page facebook de Plantes créoles, cliquez ici