Les distributeurs automatiques de billets (DAB) voient leur nombre baisser. Un article du magazine « Courrier des retraités ».
Ceci s’insère dans une stratégie globale visant à restreindre l’utilisation des billets et de pièces de monnaie pour les remplacer par les méthodes informatisées de transferts d’argent.
Le premier DAB a été installé en juin 1967 par la banque Barclays à Enfiled dans la banlieue de Londres. Il en existe maintenant partout y compris, dit un entrefilet du journal le Monde, dans la base américaine de McMurdo au pôle sud. Pour autant, la répartition est loin d’être égalitaire : un pour 100 000 habitants en Afghanistan, un pour 278 habitants en Corée du Sud.
La digitalisation se poursuit
Désormais, de chez lui, chacun gère ses comptes, fait des virements, achète tout et n’importe quoi sans voir un billet ni se rendre à une agence bancaire. Avec sa carte bancaire ou son portable, avec ou sans contact, partout, on fait son marché sans toucher non plus billet ou pièce. De plus, le chèque se raréfie à la grande satisfaction des banques qui trouvaient que son traitement devenait trop cher.
Certaines espèces disparaissent
Le billet de 500 € va devenu un objet de collection puisqu’il n’en est plus produit et que seuls ceux qui sont en circulation subsistent. Les pièces de 0,01 et 0,02 € ont été supprimées dans certains pays en attendant que celle de 0,05 € les rejoigne. Bonne nouvelle pour les poches de pantalon qui seront moins lourdes et moins percées. Mauvaise nouvelle pour les fraudeurs qui, faute de billets de 500 € seront contraints d’acheter une nouvelle valise pour héberger les billets de 200 €. Mauvaise nouvelle également pour la distribution des aumônes, la quête dans les lieux de culte et le maintien de la bonne atmosphère du foyer car il deviendra impossible de dissimuler au conjoint qu’une tierce personne a bénéficié d’une générosité que l’argent liquide permettait de dissimuler.
Revenons aux DAB
Il y en plus de trois millions aujourd’hui, mais il semble que la diffusion de cet outil soit en stagnation, voire en diminution. Dan Schulman, le PDG de Paypal, considère que la fin du cash est inévitable, ce qui sonne comme une condamnation des DAB.
La perspective est claire mais il se passera encore de longues années avant que l’ensemble des transactions soit digitalisé. A ce moment-là, la sécurité sera-t-elle mieux assurée ? Bien sûr, les agressions physiques devant les DAB n’existeront plus, mais peut-être que tous ces réseaux informatiques auront trouvé le moyen d’éviter les piratages qui ont régulièrement l’honneur des gazettes.
Christian Bourreau
Article paru dans le Courrier des retraités n° 46 d’octobre à décembre 2017
Vous avez aimé cet article ? Pour vous abonner au Courrier des retraités, cliquez sur le lien ici : http://www.retraites-ufr.com
10 € pour 4 numéros
La rédaction vous conseille